Sur terre, comme en mer, les activités de plein air ont un impact sur la biodiversité. Il est malgré tout possible de pratiquer ces loisirs dans le respect de la nature. Pour sensibiliser aux bons comportements à adopter, l’Office français de la biodiversité (OFB) s’investit dans différents projets.
Équitation, VTT, kayak, les activités se développent dans les 11 parcs nationaux de France. La randonnée garde toujours un succès certain. Ces activités demandent aux promeneurs et aux sportifs de respecter la biodiversité de ces espaces naturels protégés. Dans les parcs nationaux, les visiteurs peuvent profiter d’une nature préservée, mais aussi d’un patrimoine culturel sauvegardé. La marque Esprit parc national vient compléter cette attractivité territoriale avec des produits locaux de qualité et des lieux labellisés où déjeuner, dormir, découvrir l’oisiveté de lieux situés en pleine nature.
Geotreck : une application pour les fans de nature
En 2012, le Parc national des Ecrins a conçu cette application open source pour gérer ses sentiers et valoriser l'offre de randonnées et les patrimoines de son territoire (avec les Parcs nationaux du Mercantour et Alpi Marittime). Geotrek permet de gérer les tracés, les travaux, la signalétique et de valoriser les itinéraires à travers un portail web et une application mobile. C'est par exemple le cas pour Vercors Rando, Rando 04, Rando Grands Causses, Destination Cévennes, Grand Tour des Ecrins, Rando Maritime Mercantour, Rando 44, Rando Ecrins, etc.
Randonnée, kayak de mer, voile, plongée... Les activités et sports de plein air se sont beaucoup développées dans les régions littorales. Dans ces lieux, souvent riches en biodiversité, vivent des espèces protégées, notamment de mammifères marins et oiseaux. L’homme doit alors respecter quelques règles de bon sens pour ne pas les déranger et ne pas détériorer leurs habitats.
Dans les parcs naturels marins, les activités de loisirs dans les parcs naturels marins peuvent être très nombreuses et diversifiées en fonction des territoires.
Elles sont en général mal connues alors que de nouvelles pratiques apparaissent régulièrement et posent la question de leurs interactions avec les enjeux des parcs naturels marins, notamment en termes de fréquentation, d’inscription spatiale et d’effets sur l’environnement.
Pour répondre aux besoins locaux d’amélioration des connaissances sur les usages de loisirs, l’Office français de la biodiversité pilote le projet RESOBLO (2020-2023) à l’échelle de quatre parcs naturels marins.
C-monspot.fr
Le littoral abrite de nombreuses espèces protégées qui contribuent à son attractivité. Ce site web, dédié aux pratiquants de loisirs en mer et sur le littoral, informe sur la fragilité des spots de pratique en Bretagne, Pays de la Loire et Normandie.
Grâce à sa carte interactive et ses fiches pédagogiques, C-monspot apporte des informations sur les espèces d'oiseaux d'être rencontrées selon la saison et délivre les bonnes pratiques pour éviter leur dérangement. Il sensibilise également à la bonne attitude à adopter en présence de phoques sur certains secteurs.
Par ailleurs, cet outil propose de contribuer à la protection de la nature par le biais de programmes de sciences participatives.
C-monspot sensibilise aussi via une série de vidéos en motion design :
Les balades ou randonnées peuvent perturber les oiseaux qui nichent sur le littoral. Du 1er avril au 31 juillet, période qui correspond à la nidification, les promeneurs sont invités à :
Le plaisancier peut appliquer des pratiques respectueuses de l’environnement : choix du mouillage, gestion des déchets, des eaux grises et des eaux noires, etc. Pour éviter de racler les fonds et arracher les habitats marins, privilégier les zones claires (fonds sableux) pour mouiller et remonter l’ancre à l’aplomb de bateau. Mieux encore, utiliser des mouillages innovants présents dans certaines aires marines protégées ou adopter l’ancre flottante. Ces dispositifs sont expérimentés dans le cadre du programme « Éconaviguer dans une aire marine protégée » porté par le réseau Econav et l’Office français de la biodiversité.
Une application pour naviguer bien informé
Nav&Co est une application gratuite disponible pour la métropole et la Guadeloupe. Elle permet de découvrir la biodiversité marine sur les cartes marines du Shom.
Le navigateur connait sa position en temps réel dans une aire marine protégée. L'application signale les zones soumises à une réglementation environnementale particulière. De retour au port, un carnet de navigation enregistre le parcours pour le partager ou le conserver pour une prochaine fois.
Je vérifie que l'accès au site du littoral où je souhaite me rendre est autorisé.
J’évite de fréquenter le haut de la plage. La dune est la première protection contre l'érosion. Elle héberge une biodiversité spécifique. J’évite de la piétiner en suivant les sentiers balisés.
Je fais attention où je marche. À pied, je reste à distance de la faune (cétacés, phoques, oiseaux…) afin de ne pas les déranger. Le gravelot et la sterne naine sont des espèces protégées. Ils nichent tous les deux sur les plages et cachent leurs oeufs sur le sable ou les galets, les rendant difficilement repérables à nos yeux : attention à ne pas marcher dessus !
À marée basse, je ne piétine pas les herbiers de zostères, les macro-algues, et les amas de moules ou de coquillages sur les rochers.
Je me renseigne sur la réglementation, les bonnes pratiques ainsi que les espèces et habitats.
Je respecte la taille réglementaire. Je fais le tri des espèces récoltées au fur et à mesure : il faut laisser aux jeunes spécimens le temps de se reproduire.
Je limite mes captures. Je ne suis pas seul à pêcher. L’effet de l’ensemble des pêcheurs sur le milieu peut être important. Je ne prélève que ce que je consomme dans le cadre familial.
Je me renseigne sur les périodes de repos biologique à respecter.
J’utilise uniquement les outils de pêche autorisés ; ils respectent le milieu.
Sous le rocher, la vie ! Je remets en place tout ce que je déplace lors de mon passage.
Je ne nourris aucune espèce sauvage, à terre ou en mer. Leur système digestif est différent du nôtre et notre nourriture, trop grasse et trop sucrée, est dangereuse pour eux.
Tout feu mal maîtrisé peut entraîner un incendie dangereux pour les personnes mais également pour les milieux naturels. Il est interdit d’allumer un feu de camp ou un barbecue à moins de 200 m des bois, forêts et garrigues, même sur une plage ou une dune.
Je jette l’ancre avec prudence pour ne pas endommager les fonds marins. Certains habitats sont protégés et leur destruction est interdite, je me renseigne et j’utilise les mouillages écologiques s’ils sont disponibles. Si je remonte des espèces accrochées à l’ancre, je les décroche et les laisse sur place pour ne pas propager d’éventuelles espèces exotiques envahissantes.
Je vérifie la réglementation en vigueur dans ma zone géographique avant toute sortie en mer.
Je pilote de façon responsable et raisonnable. Je ne suis pas seul sur l’eau. Lorsque je navigue, je surveille ce qui se passe autour de moi et j’ajuste ma vitesse. Il y a du monde sur et sous l’eau !
En bateau, je reste à distance de la faune (cétacés, phoques, oiseaux…) afin de ne pas les déranger.
Je n’abandonne pas mes déchets en mer ou sur la plage. Si le vent se lève, j’accroche bien mes affaires, bouées et parasols. Le plastique endommage les fonds marins et se décompose en microplastiques, qui se retrouvent ingérés par les organismes marins et donc dans nos assiettes. Je ne fais pas de feu sur la plage, surtout si je suis à moins de 200 mètres de bois, forêts et garrigues.
En se baignant, la crème se répand à la surface de l'eau et empêche les rayons du soleil d'atteindre les plantes marines... qui en ont besoin pour vivre ! Elle présente aussi un risque de toxicité pour les organismes aquatiques. Je choisis des crèmes solaires non polluantes et respectueuses des océans.
Je veille à entretenir les moteurs de mon bateau pour éviter des fuites d’hydrocarbures et je reste vigilant. Je ne déverse pas mes eaux usées en mer.
Les animaux domestiques laissés en liberté et sans surveillance peuvent représenter une menace pour les autres animaux (gravelots, phoques…). Ils doivent rester sous le contrôle direct et effectif de leur maître. Entre le 15 avril et le 30 juin, période de reproduction et d’élevage des jeunes animaux, les chiens doivent être tenus en laisse particulièrement sur les plages.
Je passe à distance respectable des regroupements d'oiseaux qui se reposent en pleine eau ou sur les îlots, ainsi que des phoques qui se reposent sur les rochers. C'est en observant que l'on apprend : si je constate des signes d'agitation (cris, envols, mise à l'eau) ; c'est que je suis trop proche.
Je n'arrache pas les plantes de falaise, elles sont protégées et fragiles.
Lorsque je me rends sur un spot, je me renseigne sur les zones autorisées pour ma pratique. Ces informations sont généralement disponibles auprès des écoles et clubs du coin.
De nombreuses espèces vivent dans les mers et les océans. À pied ou en bateau, je reste à distance de la faune (cétacés, phoques, oiseaux…) afin de ne pas les déranger. De même, sur les plages au printemps, si je vois un oiseau posé au sol qui me semble blessé ou pousse des cris répétés, je m’éloigne rapidement. En effet, il s’agit de la manoeuvre d’un oiseau adulte destinée à vous tenir à distance du nid ou d’une alerte indiquant la présence d’un nid ou de poussins. Quand je nage, j’évite au maximum de toucher les roches. Un geste brusque détruit toutes les espèces qui s’y développent. Je ne ramasse et ne ramène aucune espèce. Elles ont toutes un rôle important dans l’écosystème.
Je respecte les panneaux de signalisation et d’interdiction. Certaines périodes de l’année, l’accès à des sites accueillant des espèces protégées (dunes, falaises…) est réglementé. Je reste donc sur les sentiers balisés.
Certaines activités (musique, canoë, planche à voile, escalade, parapente…) pouvant gêner la reproduction, l’alimentation, et le repos des animaux y sont interdites. Dans les espaces protégés (parcs, réserves…), je me renseigne sur la réglementation avant de m’y rendre.
Lors de mes randonnées, je ne m’approche pas et ne dérange pas les animaux. Je ne fais pas de bruit et je ne crie pas. Je ne touche pas et je ne ramasse pas les jeunes animaux (oisillons, faons…). Leurs parents pourraient les abandonner si je leur transmettais mon odeur.
Je suis vigilant aux espaces de circulation et je respecte la réglementation en vigueur. La circulation des véhicules à moteur n’est autorisée que sur les voies ouvertes à la circulation publique. Le hors-piste est interdit.
Les chiens et chats laissés en liberté et sans surveillance peuvent représenter une menace pour les autres animaux. Ils doivent rester sous le contrôle direct et effectif de leur maître. Entre le 15 avril et le 30 juin, période de reproduction et d’élevage des jeunes animaux, les chiens doivent être tenus en laisse particulièrement sur les plages, les bords de cours d’eau ou en forêt. Dans certains espaces protégés (parcs, réserves…), les chiens peuvent être interdits ou obligatoirement tenus en laisse, toute l’année.
Certains détritus (masques, verre, plastique…), en plus de salir les espaces, représentent un danger pour la faune (blessures, étouffement…). L’abandon d’ordures et de déchets dans la nature est donc interdit.
Les fleurs sauvages sont généralement fragiles et se flétrissent rapidement une fois cueillies.
En outre, beaucoup d’espèces, comme la Marguerite de la Saint-Michel ou la Renoncule langue sont protégées au niveau national et donc interdites de cueillette. D’autres espèces peuvent être protégées localement, notamment dans les espaces protégés. Je me renseigne auprès de la mairie sur les conditions de cueillette.
Si je cueille des champignons, je veille à avoir l’autorisation du propriétaire du sol. En forêt domaniale, la récolte est généralement tolérée dans le cadre d’une consommation familiale.
Je me renseigne auprès de la mairie sur les mesures locales et les quantités autorisées.
Tout feu mal maîtrisé peut entraîner un incendie dangereux pour les personnes mais également pour les milieux naturels. Il est interdit d’allumer un feu de camp ou un barbecue à moins de 200 m des bois, forêts et garrigues, même sur une plage ou une dune.
Dans les milieux aquatiques, il y a de la vie même invisible à l’oeil nu : la faune (poissons, insectes, mollusques et autres invertébrés) et la flore y ont une importance fondamentale. Les vidanges de piscine, fosses septiques, camping-cars et autres eaux usées sont interdites car elles impactent ces milieux, mais aussi tous ceux situés à l’aval jusqu’à la mer. Je choisis des crèmes solaires non polluantes et respectueuses des milieux aquatiques. J’évite de me baigner dans les lacs et rivières, surtout en altitude.
Tortues de Floride, grenouilles taureaux, poissons rouges… ne doivent pas être abandonnés dans la nature. De même, les plantes invasives ne doivent pas être disséminées dans le milieu naturel. En effet, toutes ces espèces exotiques prennent le plus souvent la place d’espèces indigènes et déséquilibrent les milieux naturels.