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Fiche REX : REBOISEMENT DE PADZAS PAR DES PLANTS INDIGÈNES

janvier 2022
Les fiches de retours d’expérience de projets de Solutions d’adaptation fondées sur la Nature élaborées par CDC-Biodiversité, le comité français de l’UICN et l’OFB dans le cadre du projet Life ARTISAN, ont pour objectif d’inspirer les décideurs publics et privés, aménageurs, propriétaires forestiers et agricoles ou gestionnaires d’aires protégées, voulant mettre en œuvre un projet de SafN. Les fiches présentent des informations concernant les contextes et les enjeux socio-économiques et écologiques, les sources de financement et le budget, les acteurs et parties prenantes impliqués et la gouvernance, les actions mises en œuvre, les résultats attendus ou observés, les indicateurs de suivi de ces derniers, ainsi que des leviers de réussite et des recommandations.

Le complexe récifo-lagonaire de l’île de Mayotte est le plus vaste de la partie occidentale de l’océan Indien, avec une surface de l’ordre de 1 500 km2. Il est actuellement menacé par un fort niveau d’envasement lié, notamment, à l’apport de sédiments issus de l’érosion des sols de l’île. Cette érosion résulte principalement de l’impact des pluies tropicales et des cyclones, dont la fréquence des évènements violents tend à augmenter sous l’effet des changements climatiques, sur des sols mis à nu par les activités humaines (chantiers de construction, pistes, agriculture et plantations, déforestation). Il a été estimé que l’érosion des padzas (zones déforestées) et des zones de culture entrainerait chaque année le transport de 550 000 à 600 000 tonnes de sédiments vers le lagon.
Le projet RECIF a pour objectif global de réduire les apports terrigènes issus de l’érosion des padzas en les reboisant en espèces indigènes sur deux zones identifiées en forêt domaniale du Mont Combani (0,19 et 0,23 ha). Il doit permettre de conforter les itinéraires techniques à retenir pour ces reboisements.
A plus long terme, l’objectif visé est de restaurer près de 1 000 ha de padzas (dont 423 ha en forêt publique) pour assurer la rétention de 20 000 tonnes de sédiments par an. Ce projet se veut reproductible et pourra être répliqué dans la gestion forestière courante du reste de l’île.

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