Jardinage : privilégier les plantes indigènes, idéalement d’origine locale

Quelles plantes pour favoriser la biodiversité au jardin ? Chacun peut être tenté de rapporter de vacances des plantes séduisantes pour leurs aspects esthétiques ou pour les fruits qu’elles produisent. Pourtant, mieux vaut d’abord s’interroger sur leur capacité à s’adapter à votre région. Si ce n’est pas le cas, elles risquent d’avoir des difficultés à s’épanouir, mais au contraire si c’est le cas, elles peuvent perturber l’équilibre naturel de la biodiversité locale.

 

Plantes indigènes ou plantes exotiques ?

Coléoptère pollinisant les fleurs de Troène commun. Crédit : Jean-Frédéric Ittel / Biosphoto

Les plantes indigènes sont les plantes originaires du territoire considéré, elles y sont présentes naturellement.

De ce fait, elles sont adaptées à leur environnement, notamment au sol, au climat et à la pluviométrie, et sont adaptées aussi aux autres espèces qui y vivent, en particulier les insectes pollinisateurs.

Elles demandent donc moins d’entretien ou d’arrosage et favorisent l’épanouissement des autres espèces animales et végétales avec lesquelles elles interagissent.

À l’inverse, les plantes exotiques, celles qui viennent d’autres continents par exemple, ne sont pas toujours appropriées aux jardins de métropole.

Certaines de ces plantes peuvent être ou devenir « envahissantes », c’est-à-dire qu’elles peuvent prendre la place d’autres espèces notamment des espèces indigènes. Par exemple :

  • les renouées asiatiques,
  • les griffes de sorcière,
  • l’herbe de la pampa,
  • l’arbre aux papillons,
  • plusieurs espèces d’acacias,
  • de rhododendrons,
  • de bambous,
  • etc.

Lorsqu’elles s’échappent dans la nature, la biodiversité locale est alors menacée.

En savoir plus :

Se fournir en espèces locales

En France, le Buddleia de David (Buddleja davidii) ou arbre aux papillons est considéré comme une espèce envahissante : elle colonise très facilement et peut former rapidement des peuplements monospécifiques denses qui conduisent à l'exclusion locale d’autres espèces. Crédit : Philippe Massite / OFB
Crédit : Claude Thouvenin / Biosphoto

Acheter ou se procurer des plantes sauvages indigènes, qui viennent de France, et idéalement d’origine locale (de sa région), plutôt que d’origine étrangère, c’est l’assurance d’avoir une plante adaptée à son environnement, avec un bilan carbone réduit.

C’est une bonne démarche en faveur de la biodiversité  et de l’économie de votre territoire.

Lorsque vous achetez une plante en magasin, il est recommandé de vous renseigner sur leur origine en lisant les étiquettes ou en questionnant les vendeurs spécialisés.

 

La marque Végétal local

L’Office français de la biodiversité propose aux professionnels la marque collective Végétal local qui garantit l’origine et la traçabilité des végétaux sauvages et locaux .

Elle est disponible chez certains fournisseurs de graines et de plants et permet aux gestionnaires d’espaces naturels et aux maîtres d’ouvrage de faire de la restauration écologique en utilisant des plantes sauvages indigènes issues de collectes locales dans la région donnée.

La marque possède un fort niveau d'exigence envers ses partenaires pour garantir et préserver la durabilité des populations sauvages récoltées et la diversité génétique, nécessaire à l’adaptation des végétaux notamment au changement climatique .

Logo de la marque Végétal local