Privilégier le paillage naturel dans les jardins

Pour tout jardinier amateur, le paillage du sol est incontournable pour protéger les plantes et éviter le développement d’herbes non désirées (adventices). Mais tous les paillages ne se valent pas, certains sont particulièrement impactant pour l’environnement.

 

Laitues sur paillage de bois fragmenté. Crédit : NouN / Biosphoto

En quoi consiste le paillage et quel est son intérêt ?

Le paillage consiste à couvrir le sol situé autour des plantes et végétaux cultivés.

Il maintient le sol humide en limitant l’évaporation, particulièrement en été. Cela permet de réduire l’arrosage. En période hivernale et de fortes gelées, les souches des plantes restent protégées du froid.

Le paillage fournit aussi de meilleures conditions de croissance aux plantes au niveau du sol, et évite le développement d’herbes non désirées.

Quels paillages éviter ?

Halte aux plastiques qui polluent les sols et les eaux

Les toiles ou bâches plastiques utilisées comme paillage sont nocives pour la vie des sols et la biodiversité. Au bout d’un certain temps, le soleil et la pluie dégradent ce plastique en micro et nanoparticules, qui vont contaminer durablement les sols et l’eau.

Il est absolument nécessaire d’éviter d’utiliser ce type de paillage. Même les paillages en bioplastiques sont à écarter : certains sont biodégradables, mais pas tous. De plus, leur recyclage est très difficile voire impossible.

Paillage plastique sur plants de fraisiers. Crédit : Alexandre Petzold / Biosphoto
Paillage en ardoise. Crédit : Frédéric Tournay / Biosphoto

La fausse bonne idée du paillage minéral

L’alternative du paillage minéral, si elle apparaît séduisante de prime abord, engendre un impact élevé sur l’environnement de par l’extraction des matières (ardoises, schistes, graviers…).

De plus, il a tendance à élever les températures au niveau des plantations, ce qui n’est pas vraiment l’idéal à l’heure où l’on parle de solutions fondées sur la nature et d’adaptation au changement climatique…

 

Quels paillages privilégier ?

Un paillage « fait maison »

La tonte de gazon, le terreau de feuilles mortes peuvent être utiliser en paillage.

Pour les grands jardins, il est possible d’investir dans un broyeur ou d’en louer un pour recycler les branches de haies ou d’arbres coupées. Le broyat obtenu pourra être directement utilisé dans les plantations du jardin. Cette solution évite en plus les déplacements en déchèterie, pour une empreinte carbone réduite.

Du paillage prêt à l’emploi

Disponible dans le commerce, ce type de paillage a l’avantage d’être 100 % naturel.  Il se décompose avec le temps et enrichit le sol de nutriments. Il en existe de différents types :

  • paille de céréales,
  • écorces de pin,
  • copeaux de bois…

 

Des géotextiles naturels

Différentes toiles naturelles existent. Les géotextiles en fibre de coco ou de jute proviennent très souvent d’Asie et ont donc un coût environnemental élevé.

Les géotextiles en chanvre sont idéaux, d’autant plus que la France produit du chanvre et qu’il existe donc des filières françaises.

Mise en place d'un paillage de tonte de gazon. Crédit : Philippe Giraud / Biosphoto
Paillage à base de plaquettes de bois au pied d'une jeune haie. Crédit : Philippe Massit / OFB
Paillage en feutre de fibres végétales pour une plantation de haie. Crédit : Philippe Massiat / OFB

Pour aller plus loin :