Le programme Agrifaune

Créé en 2006, le programme Agrifaune vise à mobiliser les agriculteurs et les gestionnaires d’espaces agricoles pour développer et mettre en place des pratiques agricoles en faveur de la biodiversité.

 

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Logo du programme Agrifaune
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Face à l’alarmante érosion de la biodiversité dans les milieux agricoles depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le programme Agrifaune a été créé en 2006. Il a pour objectif de contribuer au développement de pratiques agricoles qui concilient économie, agronomie, environnement et faune sauvage.

Le programme Agrifaune est le fruit d’un partenariat de 4 structures nationales :

  • l’Office français de la biodiversité (OFB),
  • Chambres d'agriculture France,
  • la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA),
  • la Fédération nationale des chasseurs (FNC).

D’un point de vue opérationnel, ce programme vise à mobiliser les réseaux internes des structures nationales afin de :

  • Promouvoir une agriculture performante et respectueuse de son environnement
  • Échanger sur les pratiques agricoles et les aménagements favorables à la préservation de la biodiversité et de la petite faune sauvage
  • Expérimenter des solutions innovantes et acquérir des connaissances
  • Construire des références techniques sur le terrain
  • Valoriser les résultats et favoriser leur déploiement dans les territoire

Feuille de route 2016-2021

Pour la période 2016-2021, 9 thématiques prioritaires ont été identifiées par le comité de pilotage stratégique. Cinq d’entre elles sont animées dans le cadre de Groupe Techniques Nationaux Agrifaune (GTNA)

  • Les pratiques pastorales et la petite faune de montagne : Assurer le partage de connaissances entre massifs et favoriser la mise en œuvre de pratiques pastorales favorables à la petite faune de montagne aux différentes échelles territoriales
  • Les bords de champs : Démontrer localement, suivis à l’appui, que des bordures de champ s bien gérées sont favorables à la biodiversité et présentent un atout agronomique en abritant de nombreux auxiliaires de cultures (carabes, pollinisateurs, etc.).
  • La gestion de l’entre-cultures et les pratiques innovantes associées : Contribuer à la promotion et l'accompagnement de pratiques d’interculture offrant des bénéfices agronomiques, environnementaux et faunistiques, en travaillant sur les couverts implantés et les itinéraires techniques.
  • Le machinisme agricole : Évaluer les effets des pratiques de récolte d’herbe et de fourrage sur la faune sauvage, évaluer la pertinence des solutions pour limiter les éventuels effets négatifs (barres d’effarouchement, outils de détection, fauche centrifuge, …) et leurs conséquences technico-économiques.
  • La biodiversité des territoires viticoles : Identifier et favoriser la mise en œuvre de pratiques favorables à la faune sauvage en viticulture, en se basant sur les zones non-productives des exploitations : l’inter rang et les bords de parcelles.

Les 4 autres thématiques sont dites transversales et sont abordées par l’ensemble des GTNA.

  • La mosaïque parcellaire : Mobiliser les connaissances pour créer des paysages plus diversifiés, utiles aux agriculteurs et à la biodiversité, tester ces solutions sur le terrain.
  • Les pratiques innovantes : Participer à l’évaluation de nouvelles pratiques agricoles peu documentées, aider à leur développement sur le terrain.
  • Les contextes de production herbagère : Aider à une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les paysages dominés par la prairie et l’élevage.
  • Les agriculteurs témoins et la formation : Identifier des agriculteurs référents et désireux de partager leur savoir-faire, développer des démarches de valorisation des pratiques promues par Agrifaune dans les lycées agricoles.
Bords de champs. Crédit photo : Fédération départementale des chasseurs de la Marne
Machinisme. Crédit photo : Fédération départementale des chasseurs de l'Indre
Viticulture. Crédit photo : David Granger / OFB

Perspectives pour la prochaine période

2021 est une année charnière pour le programme puisque la convention cadre sera renouvelée. Après quinze années d’existence, les partenaires nationaux souhaitent doter le programme d’outils facilitant le transfert des connaissances dans les territoires. Dans cet objectif, la prochaine feuille de route veillera à faire apparaitre les synergies à construire avec d’autres réseaux existants pour amplifier la mise à disposition des outils Agrifaune.
 

Quel rôle pour l’Office français de la biodiversité ?

Dans le cadre du partenariat, l’implication de l’OFB se traduit de différentes façons et à différentes échelles :

Au niveau national, l’OFB contribue au portage stratégique du programme. Il s’assure de sa connaissance, sa reconnaissance mais également de la valorisation des acquis au travers des politiques.
L’OFB est le plus gros contributeur financier du programme puisqu’il provisionne un budget annuel de 750 000 € à 800 000 € distribué sous forme de subventions aux partenaires régionaux et locaux.
Il met également à disposition deux agents qui assurent l’animation ainsi que le suivi technique et administratif 

Au niveau régional, les services "Appui aux acteurs et mobilisation des territoires" de l’OFB contribuent à l’animation de la dynamique locale, à la valorisation des outils et à la visibilité du programme. Ils accompagnent au quotidien les porteurs de projet dans la définition des besoins et la mise en place d’actions concrètes dans les territoires comme des événements de démonstration.

Au niveau local, les services départementaux de l’OFB contribuent à la promotion de pratiques agricoles plus favorables à la biodiversité et participent à la mise en place d’actions locales comme des interventions dans les structures d’enseignement agricole.

Exemple d’action dans le département de l’Aude

Chiffres clés (2019)

  • 68 départements et 7 régions engagés
  • 150 structures partenaires
  • 30 lycées agricoles
  • 55 conventions en cours
  • 1.2 millions d’euros consacrés au programme
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