Les gestes du quotidien

Les produits que nous consommons, les déchets que nous générons ainsi que nos pratiques de jardinage ou de loisir ont un impact sur les espèces vivantes et leur environnement naturel. Que vous habitiez en appartement ou en maison, vous pouvez aider à protéger la biodiversité en adoptant des comportements responsables chaque jour.
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    Illustration : Être attentif à ce que l'on jette dans le réseau d'eau

    Être attentif à ce que l'on jette dans le réseau d'eau

    Un quart des espèces d’eau douce sont aujourd'hui menacées.

    Que deviennent nos eaux usées ? L’eau de notre vaisselle dans l’évier, l’eau de notre douche, l’eau qui s’évacue de notre lave-linge… : ce sont les eaux usées. Après traitement dans une station d’épuration, elles retournent aux rivières et enfin dans les océans. Ce qui s’échappe de nos maisons dans ces eaux usées aura donc un impact sur les milieux aquatiques et la biodiversité associée. À quoi doit-on être attentif pour ne pas rejeter des produits néfastes dans nos eaux usées ?

    Des idées pour agir :

    • Hormis l’urine, les selles et le papier toilette, la cuvette des WC n’a pas vocation à recevoir d’autres déchets : je ne jette rien d’autre dans la cuvette.
    • En particulier, je ne jette pas les cotons tige, les lingettes (même étiquetées biodégradables), les protections périodiques, les rouleaux de papier toilette, les médicaments, les lentilles de contact, les préservatifs, la peinture, les huiles et graisses alimentaires, la litière pour chats…
    • Dans la douche, l’évier, etc., j’utilise les détergents et produits d’hygiène les plus naturels possible en vérifiant leur composition ou en les fabriquant moi-même.
    • Plus de détails sur ces “petits riens” qui peuvent causer beaucoup de dégâts
    • Si vous vivez en collectif, partagez ces habitudes avec vos voisins !

    Les (é)co-bénéfices :

     

    🦋 Je protège la biodiversité

    Je limite les pollutions invisibles (médicaments, microplastiques) qui perturbent la reproduction des espèces et fragilisent les milieux.

    ❤️ Je prends soin de ma santé

    Des eaux mieux traitées, c’est aussi moins de risques pour notre santé, notamment en cas de baignade, de consommation d’eau ou de présence de résidus dans la chaîne alimentaire.

    💧 Je préserve la qualité de l’eau

    Je participe à préserver nos ressources en eau potable, aujourd’hui fragilisées par la pollution diffuse.

    💲 Je fais des économies

    Moins de produits toxiques utilisés ou mal jetés, c’est moins de coût d’achat puis moins  de coût de traitement pour les collectivités… et donc pour les citoyens.

    Pourquoi c’est important ?

    D’où vient l’eau qui arrive à nos robinets ? Quels circuits suivent les eaux usées qui repartent dans nos canalisations ?

    Avant d’arriver dans nos maisons, l’eau est tout d’abord captée, dans les nappes phréatiques ou dans des rivières. Puis elle subit des contrôles et des traitements pour la rendre potable et conforme aux normes. L’eau est alors éventuellement stockée puis distribuée, elle coule tous les jours, 24h/24 à nos robinets.

    Après notre douche, le cycle du lave-linge ou une vaisselle, les toilettes, l’eau rejoint les canalisations d’évacuation puis une station d’épuration où elle sera dépolluée avant de retourner dans le milieu naturel. Toutefois, certains de nos déchets et produits posent problème dans ce circuit :

    • des déchets qui s’accumulent dans les canalisations d’évacuation tels que les cotons tiges, les lingettes…
    • des produits issus de nos vêtements (microplastique), de nos médicaments… ce sont les micropolluants.

    Nos stations d’épuration nettoient l’eau, mais elles ne peuvent pas tout filtrer. Des résidus de médicaments, de produits ménagers ou de bricolage peuvent passer à travers, se retrouver dans les rivières et nuire à la vie aquatique.
    Par exemple, certains médicaments perturbent le système hormonal des poissons, affectant leur reproduction. Des produits comme l’eau de Javel ou les désinfectants trop concentrés peuvent tuer les micro-organismes utiles à la décomposition naturelle de la pollution. Quant aux produits chimiques (peintures, solvants, huiles...), ils sont toxiques et peuvent provoquer la mort de poissons ou d’invertébrés aquatiques même à faibles doses.

     

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    Je fais le ménage au naturel

    Je fais le ménage au naturel

    5x plus de pollution dans l’air intérieur qu’extérieur, en moyenne

    Nos produits ménagers regorgent de substances chimiques nocives pour notre santé et pour l’environnement. La plupart d’entre eux contiennent notamment du formaldéhyde, une substance cancérigène. Lessives, déboucheurs, liquides vaisselle ou autre, tous les produits ménagers finissent par rejoindre les eaux usées domestiques en direction des stations d’épuration, incapables de stopper leur progression. En effet, toutes les molécules chimiques toxiques n’y sont pas éliminées et sont donc rejetées dans les milieux naturels contaminant les eaux, les sols et leurs habitants.
     
    Aucun produit n’est sans impact. Un premier geste serait de privilégier des produits portant des écolabels. Bien que moins polluant, ils contiennent encore de nombreuses molécules issues de la pétrochimie. Le mieux est donc de créer soi-même de quoi nettoyer sa maison en utilisant des produits aussi naturels qu’efficaces comme le savon noir, le bicarbonate de soude, le citron ou le vinaigre blanc et de les parfumer avec des huiles essentielles. 

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    Je garde mon téléphone portable plus longtemps

    Je garde mon téléphone portable plus longtemps

    15% seulement des téléphones sont recyclés

    Nos smartphones contiennent de nombreux minerais et métaux. Certains rares comme le lithium, précieux comme l’or et des métaux de base comme le cuivre ou le fer. Mais les mines ne sont pas inépuisables et partout dans le monde leur exploitation cause la contamination des sols et de l’eau, la destruction des écosystèmes, ainsi que l’épuisement de ces ressources. Vient ensuite la fabrication qui, comme toute industrie, requiert de l’énergie. Enfin, le transport de ces smartphones flambants neufs vers nos magasins pollue à son tour et émet du CO2. Plus l’appareil est sophistiqué, plus l’impact environnemental est grand.
     
    Afin de limiter la production de ces smartphones, il nous faut changer notre réflexe d’achat lors de la sortie de nouvelles générations. Privilégiez donc la réparation et l’entretien de vos téléphones pour allonger leur durée de vie. Idéalement, il faudrait garder un smartphone au moins 5 ans pour amortir l’impact de sa fabrication.

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    Je ne laisse pas trainer mes détritus dans la nature

    Je ne laisse pas trainer mes détritus dans la nature

    500 litres d'eau pollués par mégot

    Sur terre comme en mer, les déchets abandonnés impactent de plein fouet la biodiversité. En se décomposant, certains déchets libèrent quantité de polluants persistants qui dégradent peu à peu les milieux naturels. Les plantes suffoquent tandis que des animaux meurent d’étouffement, d’intoxication ou de blessures. Par exemple, les tortues marines, oiseaux et mammifères marins se retrouvent immobilisés par des vieux filets, des fils de pêche abandonnés et des sacs plastiques qu’ils peuvent également ingérer. Ces mêmes sacs s’accrochent aussi aux plantes, stoppant leur développement.
    Les canettes et bouteilles deviennent des pièges inextricables pour les petits amphibiens. En climat sec, des bouteilles ou morceaux de verre peuvent, par effet de loupe, provoquer des départs d’incendie susceptibles de détruire des forêts et leurs habitants.

    Mais ce n’est pas tout, en se dégradant, les plastiques se fragmentent, en particules invisibles à l’oeil nu qui contaminent l’air, l’eau et les sols.  Ces particules intègrent alors le cycle de l’eau et la chaîne alimentaire et se retrouvent donc dans nos assiettes et nos verres.
     Pas mieux pour les  mégots de cigarettes et chewing-gums. Jetés par terre où dans les égouts ils libèrent des substances chimiques toxiques comme de l’arsenic et d’autres polluants persistants qui dégradent le sol. Ingérés, ils sont également nocifs pour les espèces animales. Tous ces détritus représentent des menaces pour la faune, la flore et la santé humaine, en plus de gâcher les paysages. Il est donc important de les jeter à la poubelle de tri adaptée et de ne surtout pas les abandonner par terre ou en mer, dans la nature comme en ville.

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    Je rapporte mes médicaments à la pharmacie

    Je rapporte mes médicaments à la pharmacie

    2500 tonnes de médicaments non utilisés et jetés chaque année

    Les antibiotiques, anti-inflammatoires, pilules contraceptives et antidépresseurs sont autant de médicaments qui passent par nos urines pour rejoindre les canalisations où ils retrouvent ceux qui y sont tout bonnement jetés. Peu éliminés par les stations d’épuration, ils rejoignent ensuite les rivières et s’infiltrent dans les eaux souterraines. Même à très faible concentration, ils affectent les espèces aquatiques comme les grenouilles, les poissons et perturbent leur reproduction, leur croissance ou le développement de certains organes, notamment reproducteurs. Il a été démontré par exemple que le rejet continu de médicaments contraceptifs dans l'eau naturelle à des concentrations usuellement retrouvées dans l'environnement peut entraîner l'effondrement total des populations de poissons dans des lacs, en quelques années.
     
    Les humains aussi sont concernés puisqu’on trouve des traces de ces médicaments dans l’eau du robinet. À ce jour, les effets et risques ne sont pas encore connus. Pour plus de sécurité et afin de protéger la faune de ces micropolluants, respectez les doses prescrites par votre médecin et ne jetez pas vos médicaments dans l’évier ou les toilettes. Il suffit de les rapporter à la pharmacie, périmés ou non.

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    Je répare, j'emprunte ou je loue des objets

    Je répare, j'emprunte ou je loue des objets

    3 x plus de consommation individuelle depuis 1960

    Meubles, vêtements, chaussures, électroménager, téléphones portables, etc… On n’imagine pas la quantité d’objets du quotidien qui pourraient avoir une seconde vie ou être reconditionnés si on les réparait plutôt que de les remplacer par du neuf. Le rapport avec le réchauffement climatique et la biodiversité ?

    Chaque étape du cycle de vie d’un objet porte atteinte à la biodiversité. L’extraction des matières premières épuise les ressources, la fabrication pollue l’air, l’eau et le sol, le transport dégage des gaz à effet de serre. Après son usage, c’est son enfouissement ou sa destruction qui finit de polluer les milieux naturels. Les plastiques, décomposés en particule, se retrouvent souvent à intégrer le cycle de l’eau et sont ainsi ingérés par différentes espèces, dont l’Homme.
    En prolongeant la vie des objets, en favorisant leur réutilisation, en permettant la réutilisation des matériaux qui les composent, on participe à une économie circulaire qui réduit les déchets et donc leur impact sur la biodiversité.

    Le jour de l’année où la consommation humaine dépasse la capacité de régénération de la planète est appelé Jour du Dépassement. En France, en 2023, le jour du dépassement est le 5 mai.
    Le réemploi, la réutilisation, la location et l'emprunt aident à protéger la biodiversité en freinant cette surconsommation et donc la surexploitation des ressources.