Les agents de la direction interrégionale participent à la connaissance des milieux aquatiques et humides au travers d’observatoires, d’inventaires piscicoles, de protocoles nationaux (Échantillonnage Poissons,hydromorphologie, Observatoire national des étiages - ONDE, Information sur la continuité écologique - ICE…) et des partenariats de recherche avec l’INRA (Institut national de la recherche agronomique), l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologie pour l’environnement et l’agriculture) et l’INERIS (Institut national de l’environnement industriel et des risques).
Ces missions permettent d’évaluer la qualité des milieux, l’état de conservation des espèces présentes et l’apparition d’espèces allochtones (espèces exotiques envahissantes). Ces actions de connaissance servent également à orienter les politiques régionales de protection de la biodiversité et de rendre compte à l’Europe de l’état écologique des eaux de surface de la région et des pressions qui s’exercent sur ces milieux pour la directive cadre sur l’eau.
Les agents de la direction interrégionale apportent un appui technique sur les projets de restauration menés par des partenaires sur la morphologie des cours d’eau, sur la continuité écologique ou les zones humides. Pour cela, ils organisent des journées techniques afin de diffuser les protocoles et méthodes disponibles pour dimensionner et mener les projets de restauration les plus adaptés aux enjeux de notre territoire. Chaque année, environ 150 personnes participent à ces journées techniques organisées par l’OFB.
En mer, le Parc naturel marin d’Iroise a initié avec ses partenaires scientifiques plusieurs programmes d’étude pour mieux connaître, et ainsi protéger, les espèces et habitats de son périmètre. Ainsi, le champ d’algues molénais, l’un des plus importants d’Europe de par sa surface et sa richesse, fait l’objet d’un suivi pour mieux connaître son fonctionnement. Il s’agit en particulier de vérifier si les règles d’exploitation des algues mises en place sont efficaces pour la protection de la biodiversité et la gestion de la ressource.
Le Parc cherche à mieux comprendre l’utilisation de l’archipel de Molène par un groupe côtier de grands dauphins. La connaissance du domaine vital de cette espèce est en effet essentielle pour permettre de mettre en place des mesures de protection efficaces.
L’antenne maritime de façade apporte un appui aux programmes d’acquisition de connaissances en particulier sur le site Natura 2000.
Pour répondre à ces questions, la direction interrégionale Bretagne – Pays de la Loire suit régulièrement l’état des populations de poissons au moyen de pêches électriques. Cette technique consiste à introduire un courant de faible intensité dans l’eau afin de capturer les poissons avec un minimum d’impact. Les poissons sont comptés, mesurés, analysés et remis vivants dans leur milieu naturel.
Ces résultats permettent de dresser des cartes de la répartition des espèces sur le territoire et de calculer un indicateur de l’état de santé des cours d’eau (l’indice poissons rivière).
Cela dépend des espèces. Par exemple la population de truites est plutôt en bonne santé et stable dans le temps. Par contre,l’anguille, très abondante autrefois, est aujourd’hui en grand déclin en raison des barrages, de sa surpêche et d’autres perturbations.