Antilles

La biodiversité : un patrimoine exceptionnel à conserver et à valoriser

Fleur de frangipanier. Crédit photo : Fabien Berthelat / OFB

Située dans la zone intertropicale, les îles des Antilles sont au cœur d'un des "points chauds" de la biodiversité mondiale : une biodiversité remarquablement riche, mais fortement menacée.

Avec 126 148 km² de zone économique exclusive, les eaux marines antillaises abritent une large gamme d’habitats. Depuis les fonds marins abyssaux dépassant 5 500 m de profondeur à l’ouest de l’arc, au-dessus desquels évoluent des grandes espèces pélagiques et migratrices, aux écosystèmes littoraux peu profonds, en passant par les milieux mésophotiques ou les hauts fonds tels le banc d’Anguilla, les Antilles françaises recèlent de récifs coralliens, d’herbiers de phanérogames et de mangroves, qui connaissent tous une dégradation de leur état du fait des impacts de l’expansion démographique et économique des territoires.

La nature géomorphologique des terres émergées françaises des Antilles, surtout volcanique, mais avec des zones d’origine sédimentaire, couplée à une grande variabilité des conditions pluviométriques, et à la proximité des autres îles de la Caraïbe, a engendré une diversité biologique terrestre particulièrement riche en nombre d’espèces végétales et animales.

D’une superficie de 1 128 km², la Martinique présente une grande diversité de paysages, avec les forêts humides du nord en bon état de conservation autour de la Montagne Pelée, tandis que la végétation naturelle du sud et des 48 îlets, est plus sèche et plus dégradée.

Formée de deux îles principales, Basse-Terre, d’origine volcanique, et Grande-Terre, de nature calcaire, séparées par un bras de mer et entourées de plusieurs dépendances et d’îlets de nature diverses, la Guadeloupe (1 628 km²) est le territoire le plus riche en termes d’habitats et d’espèces, notamment endémiques, des Petites Antilles.

Enfin, à 250 km au nord de cette dernière, la partie française (53 km²) de l’île de Saint-Martin (96 km²) et Saint-Barthélemy (21 km²) sont des territoires peu élevés, entourés de plusieurs îlets, et assez densément peuplés, dont la végétation sèche naturelle est assez menacée, mais qui abritent en revanche des zones humides favorables à une avifaune riche. Les faunes terrestres des Antilles françaises sont surtout remarquables par leur diversité dans les taxons des oiseaux, des reptiles, des chiroptères et des arthropodes.

L’OFB conçoit, met en œuvre et évalue des programmes d’acquisition de connaissances sur la biodiversité caribéenne, tant marine que terrestre. Il porte actuellement des projets scientifiques sur l’avifaune, l’herpétofaune, la gestion d'espèces exotiques envahissantes, les impacts de certaines espèces domestiques, les milieux aquatiques, le lambi, et contribue à des programmes de recherche sur les mammifères marins. L’OFB a également un rôle d’expertise et de conseil auprès des services de l’Etat et des Collectivités en produisant des avis techniques sur des projets. Enfin, l’OFB est garant avec ses partenaires du contrôle du respect des réglementations relatives à l’eau et aux milieux aquatiques (pollutions, respect des débits et des continuités, périmètres de protection, restrictions des usages…), et à la nature en général (espèces protégées, chasse, espèces exotiques envahissantes…).