
Depuis 2019, les particuliers n’ont plus le droit d’utiliser de pesticides pour les jardins. Adieu produits chimiques, bonjour méthodes naturelles !
Jardiner au naturel, c’est préserver le sol en tant que milieu vivant. Ne pas bétonner, ne pas couvrir inutilement avec du gravier ou du goudron voire du gazon synthétique, c’est permettre à la vie souterraine de prospérer : vers de terre, insectes, micro-organismes. Car chaque mètre carré imperméabilisé est un habitat en moins pour la faune et la flore.
Des idées pour agir
- Je désimperméabilise partout où c'est possible !
- Je privilégie un travail superficiel du sol pour ne pas perturber la vie biologique du sol.
- Je choisis de planter des espèces d’origine locale, adaptées à la lumière et à la nature de mon sol.
- J’évite d’éclairer mon jardin ou les abords de ma maison inutilement.
- Je ménage des sites favorables aux pollinisateurs : tas de bois, de paille, de feuilles, etc.
- Je cultive des plantes complémentaires côte à côte, pour qu’elles se protègent et s’enrichissent mutuellement.
- Je fais confiance aux auxiliaires du jardin en laissant des zones non tondues, en plantant des haies diversifiées, en créant une mare et en ménageant des ouvertures dans les clôtures pour favoriser les continuités écologiques : coccinelles, hérissons, oiseaux … Ils m’aident à lutter naturellement contre les ravageurs.
- Je change mon regard sur la flore spontanée : il y a plein de belles découvertes à faire (et des économies de temps de désherbage) !
- Privilégiez le paillage naturel pour protéger les plantations, conserver l’humidité et réduire les "mauvaises herbes". Même les paillages en bioplastiques sont à écarter : certains sont biodégradables, mais pas tous ! Et leur recyclage est très difficile voire impossible.
- Je composte mes déchets organiques pour nourrir naturellement le sol et renforcer la santé de mes plantes.
- Je rapporte mes anciens produits phytosanitaires ou leurs contenants (bidons, flacons, sprays…) en déchetterie ou en point de collecte.
- Je réfléchis avant d’installer une piscine ou une infrastructure de loisir individuelle : est-ce vraiment utile, ou existe-t-il une alternative partagée ou publique ?
- Je bannis les produits chimiques : si un traitement est nécessaire, je choisis des solutions de biocontrôle, à appliquer au bon moment et avec discernement. Des conseils sont disponibles pour soigner au nature sur la plateforme jardiner autrement.
- Et quand je suis prêt, je participe au concours Jardiner autrement
Les (é)co-bénéfices
🦋 Je protège la biodiversité
Je fournis un refuge et des ressources aux pollinisateurs, oiseaux, hérissons, amphibiens, etc.
❤️ Je prends soin de ma santé
Je limite mon exposition aux produits chimiques, aux micro-plastiques et aux polluants en renonçant aux traitements et aux gazons synthétiques
💲 Je fais des économies
Je réduis les frais liés à l’aménagement ou à l’entretien régulier de mon jardin.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
- Moins de surfaces imperméables, c’est plus d’eau qui s’infiltre naturellement dans le sol et l’absence de produits chimiques évite la contamination des nappes et des rivières.
- J'économise l'eau car mon jardin aura besoin de moins d'arrosage.
🌡️ Je limite le changement climatique
Mon jardin naturel capte du carbone grâce à la végétation et aux sols vivants.
Pourquoi c’est important ?
Un jardin, c’est un petit écosystème connecté à tout le territoire. Par nos choix d’aménagement et nos gestes quotidiens, nous influençons la santé des sols, la qualité de l’eau, le climat et la biodiversité.
Couvrir le sol de béton, de goudron, de gazon synthétique ou de gravier empêche l’eau de s’infiltrer, bloque les échanges entre la terre et l’air, et détruit les habitats d’innombrables espèces (vers de terre, insectes, petits mammifères, micro-organismes).
Cette artificialisation du sol aggrave aussi le changement climatique. Les sols naturels stockent trois fois plus de carbone que les arbres. Les détruire, c'est réduire notre capacité à lutter contre les impacts du changement climatique (inondations, sécheresses…).
Désimperméabiliser chez soi, c’est possible ! Enlever les dalles en béton, le vieux gazon synthétique qui se dégrade au soleil ou encore le paillage minéral installé par l’ancien propriétaire qui réchauffe les plantes, c’est possible ! Vous y gagnerez en verdure et en température !
Politique publique
Depuis 2017, l’usage des pesticides chimiques est interdit pour les collectivités, et depuis 2019, pour les particuliers. Depuis 2022, cette interdiction s’étend à la plupart des lieux privés recevant du public.