Renforcement de la résilience des arrières-mangroves de Soulou, de Dzoumogné et de la Baie de Bouéni

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Crédit photo : DroneGo
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À Mayotte, les arrière-mangroves sont en passe de ne devenir qu’un souvenir. Évaluées « En Danger Critique » sur la liste rouge des écosystèmes de l’UICN, la plupart de ces forêts et prairies marécageuses ont été largement transformées en zone de cultures ou directement remblayées et urbanisées. Récemment, les cyclones Chido et Dikeledi ont encore plus endommagé ces milieux déjà fragiles.
La restauration des arrière-mangroves est un enjeu primordial pour la faune et la flore qu’elles hébergent mais également pour les services écosystémiques qu’elles rendent : protection contre l’envasement du lagon et les risques de submersion, réduction des catastrophes naturelles… Le projet du Conservatoire du littoral consiste à restaurer le couvert végétal des arrière-mangroves en enlevant les déchets et les espèces exotiques envahissantes puis en plantant des espèces indigènes adaptées afin de favoriser un rétablissement durable de l’écosystème. Ce projet s’inscrit en continuité et en complémentarité de celui porté par le GEPOMAY, financé par la première saison de Mission Nature, et permettra d’assurer une protection globale des arrière-mangroves de Mayotte.

« Les arrière-mangroves de Mayotte sont une richesse aujourd’hui menacée. Ces zones humides abritent des écosystèmes variés allant des Erythrinaies, avec leurs arbres remarquables, jusqu’aux prairies humides où pâturent les zébus. Les arrières-mangroves, qui servent de protection pour les populations locales et les mangroves, ont été durement touchées par les cyclones. Leur restauration et leur préservation sont essentielles pour les habitants de l’île et les générations à venir. »
Marie Fourest, Chargée de mission mangroves au Conservatoire du littoral, antenne de Mayotte