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Journée internationale de la baleine

Espèces
Milieu marin

La journée de la baleine est célébrée tous les 19 février. Comme son nom l'indique, elle est consacrée à la protection et la défense des baleines et plus généralement à celle de l'ensemble des mammifères marins.

De nombreuses initiatives étaient prévues jusqu'à récemment pour célébrer cette journée. Conférences, fête de la baleine ou encore expositions permettaient de sensibiliser le grand public aux enjeux de préservation de ces majestueux animaux marins. Si la pandémie a restreint la plupart  de ces initiatives, leur message reste d'actualité. Malgré leur rôle essentiel dans l'équilibre des écosystèmes marins, les baleines font toujours face à de nombreuses menaces et chacun peut agir à son niveau pour préserver ces animaux majestueux.

Pourquoi protéger les mammifères marins ?

Les mammifères marins ont un rôle écologique majeur dans les écosystèmes. Les baleines agissent comme une pompe qui remet en circulation la matière organique nourricière issue des proies englouties dans les profondeurs et qu'elles remontent en surface. Cela permet d'alimenter le phytoplancton  qui a la particularité de produire 50 % de l'oxygène de la planète que nous respirons et d'absorber 40 % du C02 produit.
Les baleines sont également des puits de carbone. Elles stockent chacune en moyenne 33 tonnes de C02 dans leur graisse tout au long de leur vie, puis le séquestrent pour plusieurs siècles dans le fond des océans lorsque leur dépouille sombre dans les abysses. Leur corps servira aussi d'alimentation pour une multitude d'espèces des profondeurs
 
Plus généralement, les mammifères marins sont considérés comme des espèces "parapluie". Ils sont présents dans tous les océans, aussi bien proche que loin des côtes. Par conséquent, en les protégeant, on assure non seulement le maintien de leurs populations, mais aussi la protection de nombreux écosystèmes et des autres espèces qui y vivent.

Quelles menaces pèsent sur les mammifères marins ?

Chassés jusqu'au bord de l'extinction, les baleines sont désormais protégées dans de nombreux pays et leur chasse commerciale est interdite par la Commission baleinière internationale. Cependant, les mammifères marins subissent bien d'autres pressions que la chasse.

Les pollutions physiques peuvent blesser les animaux lors de l'ingestion ou par enchevêtrement. Les polluants chimiques (métaux lourds, hydrocarbures, pesticides) vont provoquer des perturbations endocriniennes et affecter la fertilité ou provoquer des maladies.

Le trafic maritime et les travaux sous-marins génèrent un bruit assourdissant sous l'eau qui va gêner les mammifères marins dans leur recherche de nourriture ou dans leur communication.

Filet abandonné en mer. Crédit : Benjamin Guichard / OFB

Les bateaux représentent aussi un risque de collision pour ces géants des mers.

Les captures accidentelles dans les filets des grands bateaux de pêche entrainent la mort de nombreux animaux ; lorsque la pêche intensive n'affecte pas directement les mammifères marins, elle peut provoquer un épuisement de leur source d'alimentation.

Enfin, les mauvaises pratiques d'observation en mer représentent une pression importante.

Elles entraînent l'abandon de comportements vitaux (accouplement, alimentation ou encore repos) et génèrent du stress et des dépenses énergétiques supplémentaires pouvant affaiblir les individus. Rappelons que la règlementation interdit leur approche à moins de 300 mètres sur l'eau, sous l'eau et au-dessus de l'eau dans les eaux françaises de la Caraïbe.

Que puis-je faire pour préserver les cétacés de la Caraïbes ?

Toutes ces pressions sont d'origine humaine. L'Homme peut donc y remédier.

À son niveau, chacun peut :

  • Limiter sa quantité de déchets journalière, car tout déchet produit sur terre se retrouve un jour en mer. On peut, par exemple, privilégier le réutilisable au jetable, faire attention au suremballage et bannir le plastique.
  • Diversifier sa consommation de poisson en choisissant des espèces moins sensibles à la surpêche, comme les grands poissons du large pêchés à la palangre ou à la ligne et non au filet.
  • Choisir des produits ménagers naturels ayant un impact limité sur le milieu marin et des protections solaires physiques (un t-shirt plutôt que de la crème solaire). Caréner son bateau sur les aires qui y sont dédiées.
  • Choisir d'observer les mammifères marins en mer avec des professionnels formés à l'approche respectueuse de ces animaux par le Sanctuaire Agoa, plutôt que par ses propres moyens.

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