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La coopération se renforce pour mieux connaître et protéger les mammifères marins

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Berangère Abba, secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité, était en déplacement le 18 décembre à l’observatoire Pelagis de la Rochelle, unité mixte CNRS-Université de la Rochelle, spécialisée dans l’étude des mammifères marins et de la grande faune marine. A cette occasion, l’Office français de la biodiversité (OFB), Pelagis et l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) se sont engagés à renforcer la coopération pour mieux connaître les mammifères marins et les interactions avec les activités humaines, de pêche notamment.

Pierre Dubreuil, directeur de l’OFB, Stéphanie Thiebault, directrice du CNRS, Jean-Marc Ogier, Président de l'Université de La Rochelle et François Houllier, président directeur général de l’Ifremer, ont signé en présence de la secrétaire d’Etat une déclaration d’intention visant à renforcer leur collaboration aux fins de réaliser ensemble des actions en faveur de la protection des mammifères marins :

> Des campagnes d’acquisition de connaissance par suivis aériens et maritimes aux échelles nationales, régionales et européennes et dans les grandes aires marines protégées et de dispositifs d’acoustiques passives (hydrophones) ;

> Des actions de recherche et développement pour réduire les interactions entre activité de pêche et mammifères marins (amélioration des répulsifs acoustiques, utilisation de matériaux innovants afin d'en augmenter la réflectivité acoustique) ;

> Des actions de sensibilisation des professionnels de la pêche, du tourisme et des transports maritimes sur les bonnes pratiques et de la reconnaissance des mammifères marins ;

> Des actions pour réduire les prises accidentelles de dauphins communs dans le Golfe de Gascogne avec :

  • Le projet pilote OBSCAMe, qui vise à installer des dispositifs de surveillance électronique à bord de vingt navires fileyeurs,
  • Un programme scientifique Pelagis-Ifremer permettant à partir de l’ensemble des données existantes pour mieux caractériser les interactions entre navires de pêche et dauphins communs dans le Golfe de Gascogne ;
  • Une étude sur les techniques de pêche utilisées dans le Golfe de Gascogne pour mieux renseigner l’effort de pêche.

Cet engagement entre les trois organismes intervient un mois après l’annonce par le Ministère de l’écologie d'une stratégie nationale cétacés.

L’OFB et la protection des mammifères marins

L’OFB est particulièrement investi dans la connaissance et protection des mammifères marins et de la grande faune marine (oiseaux, raies, requins, tortues…). Son action est aussi bien locale (parcs naturels marins, sanctuaire Agoa), que nationale (contribution sur le sujet dans le cadre des grandes politiques nationales et européennes, qu’internationale (contribution à la création de zones importantes pour les mammifères marins).

Quelques actions 2021 qui vont être réalisées cette année par l’OFB :

  • Etude acoustique avec l’ENSTA Bretagne : enregistrer les sons émis par les dauphins communs à proximité du filet, informant sur leurs comportements, et ce à chaque étape de l’action de pêche.
  • Survol aérien pour suivis en Atlantique- Manche-Mer du Nord en janvier 2021
  • Survol aérien pour suivis dans de l’océan Indien dans le cadre du programme Recensement de la mégafaune marine et autres pélagiques par observation aérienne (REMMOA).
  • Renouvellement de la coopération OFB-Pélagis en faveur de du Réseau national échouage et de la campagne d’observations Mégascope 2021-2022, en partenariat avec Ifremer.

Les mammifères marins

Les mammifères marins (mysticètes- baleines ; odontocètes- dauphins, bélougas, marsouins, cachalots ; siréniens – dugong ; pinnipèdes – otarie, phoques, léopards, morse) sont des espèces protégées mais qui restent menacées en raison de pressions venant d’activités humaines comme la pêche, l’observation touristique, les activités bruyantes et la contamination chimique. La France a une grande responsabilité dans la conservation de ces animaux, abritant 71 espèces sur les 120 connues.

Depuis 2 ans, le nombre de dauphins communs échoués sur la côte Atlantique atteint des records avec plus de 1 000 échouages par an (correspondant à une mortalité estimée par PELAGIS entre 8 000 et 10 000 individus).