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Polynésie française

Restaurer les récifs coralliens de Puna’auia

Mobilisation
Espèces

En Polynésie française, le projet « To’a Nu’uroa » vise à restaurer les récifs coralliens et empêcher la prolifération de l’algue Turbinaria ornata.

La Polynésie française abrite de nombreux récifs coralliens qui permettent le développement d’une biodiversité marine riche et variée.
En 2019, l’augmentation des températures a provoqué une mortalité importante des récifs coralliens de la commune Puna’auia et la prolifération de l’algue envahissante Turbinaria ornata.
Cette algue, qui se développe au détriment des coraux, colonise rapidement de nouveaux milieux et peut empêcher le développement des récifs coralliens et causer leur mort.

Pour restaurer les récifs coralliens et lutter contre l’envahissement de Turbinaria ornata, les associations « Tamari’i pointe des pêcheurs » et « Tamari’i No te Moana » ont lancé le projet « To’a Nu’uroa ».

Financé dans le cadre de l’appel à projets ReCorEA 2022, ce programme d’actions vise à augmenter la couverture corallienne par la microfragmentation. Cette technique consiste à fragmenter des morceaux de coraux en petites sections de 1 cm². Les microfragments sont alors transplantés proches les uns des autres, ce qui permet d’augmenter plus rapidement leur surface et leur croissance.

En parallèle, des campagnes d’arrachage de Turbinaria ornata sont également menées. Une fois arrachées, les algues sont confiées au laboratoire Pacific Biotech pour étudier leur valorisation en biotechnologies, notamment dans les domaines de l’alimentation animale, la cosmétique ou encore les biostimulants agricoles. A ce jour, 295 kg de Turbinaria ornata ont été récoltés.

Microfragment de corail prêt à être transplanté. Crédit photo : Meherio Bionaz
Plongeuses arrachant l’algue Turbinaria ornata. Crédit photo : Bastien Allegret

A son terme, ce projet permettra d’apporter des réponses sur l’impact de l’algue sur les récifs coralliens, l’efficacité des techniques de microfragmentation et la valorisation de l’algue Turbinaria ornata.

Pour mettre en scène visuellement les résultats scientifiques des deux ans de recherche, une exposition artistique sera organisée en 2025.