
La mode est l’une des industries les plus polluantes au monde, juste après le secteur pétrolier. L’essor de la fast fashion – production rapide et à bas coût – aggrave cette tendance. Nos choix vestimentaires ont un impact sur la biodiversité, l’eau, le climat et même sur notre santé. Le coût environnemental est considérable et ce sont par nos modes de consommation de l'habillement que nous pouvons agir.
Des idées pour agir
Comme pour tout geste de consommation, je peux suivre la règle des 4R (dans cet ordre) :
- R1 Refuser : je n’achète pas ce nouveau vêtement.
- R2- Réduire : je me demande quel est mon besoin et je réduis mes achats et je préfère la qualité (choix des matières, modes de production, lieux et conditions de fabrication) à la quantité.
- R3-Réutiliser : je pratique l’achat de vêtements de seconde main.
- R4-Recycler : je choisis des matières qui permettent le recyclage de mon vêtement en fin de vie. J’évite par exemple les matières synthétiques, comme le polyester, dérivées du plastique qui se recyclent mal.
La règle des R peut s’appliquer dans tous les domaines de la consommation (alimentation, hygiène et cosmétique,…).
Je suis aussi attentif aux labels qui assurent le respect de certaines normes environnementales (par exemple l’Ecolabel NF200). Pour m’informer sur les labels pour chaque catégorie de produit : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux
Les (é)co-bénéfices
❤️ Je prends soin de ma santé
En évitant les vêtements contenant des substances chimiques nocives (teintures, métaux lourds, perturbateurs endocriniens…), je protège ma peau et ma santé au quotidien.
💲 Je fais des économies
Entretenir et réparer ses vêtements prolonge leur durée de vie.
🦋 Je protège la biodiversité
En choisissant des vêtements en fibres naturelles labellisées ( coton, lin, chanvre, laine, etc ) ou en matière recyclée, je limite la déforestation, l’utilisation de pesticides et la pollution des milieux naturels.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
- Acheter moins de vêtements neufs, c'est diminuer indirectement les prélèvements d’eau douce nécessaires à la culture du coton et à la fabrication textile.
- Acheter des textiles sans substances toxiques me permet de limiter la pollution des eaux usées au lavage, notamment par les microfibres plastiques.
- Lavez à basse température et utilisez une lessive avec un label écologique. Le lavage des vêtements en matières synthétiques comme le nylon, le polyester, l’acrylique ou l’élasthanne libère des microparticules de plastique dans les eaux usées.
Pourquoi c’est important ?
La production de nos vêtements génère, à l’échelle mondiale, de lourds impacts environnementaux tout au long de la vie de nos habits : production des matières premières, fabrication, transport, entretien, déchets…
- Les cultures textiles (le coton principalement) sont des cultures intensives utilisant des pesticides.
- Les fibres artificielles proviennent en grande partie du pétrole : deux filières impactant lourdement les milieux naturels (modes d’extraction, émissions de Co2, etc.).
- Ensuite, la confection consomme de grandes quantités d’eau : fabriquer un jean consomme 7500 litres d’eau et peut participer à polluer l’eau par les teintures et traitement appliqués aux tissus.
- À travers les chaînes de production mondialisées et les transports depuis les sites de confection, le secteur du textile émet beaucoup de CO2.
- Le lavage régulier des tissus synthétiques rejette en particules l’équivalent de 50 milliards de bouteilles plastiques dans les océans chaque année.
- Les droits humains et du travail ne sont pas toujours respectés dans les usines de fabrication de nos grandes enseignes de vêtements.
Politique publique
Le 14 mars 2024, l'Assemblée nationale a adopté, avec modifications et à l'unanimité, en première lecture la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, dite loi de lutte contre “fast-fashion”. Celle-ci n’est pas encore votée (Mise à jour le 21/05/2025)
Tous ensemble, ils le font
Oxfam France dispose de 6 bouquineries et friperies solidaires à Paris, Lille et Strasbourg, qui permettent d’allier action solidaire et plaisir de l’achat.
Pour aller plus loin
- Consultez l'enquête du journal Le Monde sur le secteur de la mode et de l’habillement
- Découvrez la vidéo : "Black Friday : Pourquoi s’habiller pollue la planète"
- Consultez l'article d'Oxam France "L’impact de la mode : drame social, sanitaire et environnemental"
- Pour vous faire une idée de ces impacts l'Ademe propose de :