Participer à la renaturation de son quartier

Soumis par cbouniol le
Illustration : Participer à la renaturation de son quartier
L’évapotranspiration d’1 arbre sur une journée rafraîchit autant que 5 climatiseurs allumés pendant 20 h
Paragraphes

Dans votre quartier, des projets d’aménagement voient le jour, que ce soit la rénovation d’un bâtiment, la création d’une place, le réaménagement d’une rue… Ces transformations peuvent aussi devenir des occasions de redonner une place à la nature. La renaturation, ce n’est pas réservé aux professionnels de l’aménagement ou aux élus. En tant qu’habitant, vous pouvez aussi y contribuer ! En participant à des démarches locales (atelier de concertation, budget participatif, chantier collectif, …), vous pouvez appuyer des projets existants ou même en impulser de nouveaux. En tant que propriétaire, vous pouvez aussi veiller à préserver des sols vivants ou à les renaturer. Que ce soit dans l’espace public (jardins partagés, plantations sur trottoirs…) ou chez vous (désimperméabiliser une cour ou une terrasse, planter des haies plutôt qu’installer des clôtures,…), chaque geste compte pour ramener du vivant au cœur de nos lieux de vie.

Des idées pour agir :

  • Aux côtés de mes élus locaux, je m’assure que les alternatives à l’artificialisation sont toujours privilégiées.
  • Si des aménagements doivent être réalisés, je m’implique dans la co-construction du projet pour contribuer aux choix les moins nuisibles à la biodiversité : rencontre avec le commissaire enquêteur, présence aux réunions publiques, intégration des conseils consultatifs pour faire valoir mon avis.
  • Je m’implique dans les chantiers participatifs de désimperméabilisation, de restauration et de renaturation.
  • Je suscite de nouveaux projets : en proposant des projets si ma commune a un budget participatif, comme par exemple initier la désimperméabilisation d’une cour d’école, d’un parking ou d’une place publique
  • En tant que propriétaire, je prends soin de la biodiversité des sols qui se trouve chez moi, en limitant autant que possible les revêtements et clôtures artificiels autour de ma maison.
  • En tant que co-propriétaire, je propose à la co-propriété de renaturer les espaces non bâtis qui peuvent l’être, afin d’améliorer notre cadre de vie et d’accueillir davantage de biodiversité

 

Une synthèse des indicateurs de l'Observatoire National de la Biodiversité (ONB) en vidéo

Les (é)co-bénéfices

🦋 Je protège la biodiversité

En remettant à ciel ouvert une petite rivière urbaine, en donnant une place à la biodiversité dans des espaces très minéralisés, en renaturant une cour ou une friche, on crée des habitats pour la faune et la flore, dans le sol et au-dessus.

👶 Je pense aux générations futures

En soutenant des projets de renaturation aujourd’hui, on prépare des territoires plus vivables, plus frais, plus résilients pour demain.

💧 Je préserve la qualité de l’eau

Renaturer, c’est notamment permettre au sol de jouer son rôle d’éponge et de filtre. En désimperméabilisant et en végétalisant, on favorise l’infiltration de l’eau de pluie, on limite le ruissellement, et on protège les nappes phréatiques comme les rivières.

Pourquoi c’est important ?

En France, l’artificialisation des sols progresse plus vite que la population. Les espaces naturels, agricoles et forestiers sont consommés pour construire des logements, des routes, des zones commerciales… Cela fragilise nos territoires et la biodiversité. Par exemple, quand le sol est bitumé ou tassé, l’eau de pluie ne s’infiltre plus : elle ruisselle, s’accumule et peut provoquer des inondations.

La renaturation permet au contraire de (re)créer des habitats pour la biodiversité, de rafraîchir les villes, de réguler le cycle de l’eau et de limiter les effets du changement climatique.

Un exemple inspirant à grande échelle : la renaturation des cours d’écoles. Partout en France, des écoles transforment ces espaces de jeux et de partage  en îlots de fraîcheur, végétalisés et en lieu de reconnexion à la nature. Ce sont des projets qui permettent à chacun de mieux comprendre les enjeux écologiques et de participer à des projets qui combinent préservation du vivant et du vivre ensemble.

 

Politiques publiques

Article L101-2 du code de l’urbanisme : La loi Climat et Résilience (2021) y introduit l’objectif Zéro Artificialisation Nette (ZAN) qui vise à freiner l’artificialisation des sols et à encourager les projets respectueux des sols.

Ils le font déjà

> Le recours aux solutions fondées sur la nature (SFN) peut être porté par des collectivités, mais aussi soutenu, proposé ou relayé par les citoyens.

> « Territoires ZAN », programme piloté par l’ADEME, avec 22 territoires lauréats. Par exemple, Ris-Orangis a échantillonné les sols de son territoire, y compris chez certains de ses habitants, pour orienter ses décisions d’aménagement afin de trouver un équilibre entre renaturation et densification.

> « Mieux aménagemer avec les sols vivants »,  Tours Métropole mène des projets de désartificialisation avec une gouvernance élargie.

> Les habitants de Montpellier peuvent faire une demande de bon de végétalisation pour “microfleurir” leur quartier, en plantant une espèce végétale grimpante sur leur mur.