
En tant que citoyen, je peux faire entendre ma voix, et pas seulement dans les urnes. Il existe plusieurs façons de participer à la vie de sa commune. En plus des consultations organisées par les mairies, de plus en plus de projets donnent la parole aux habitants. Ensemble, on peut ainsi faire en sorte que la biodiversité soit mieux prise en compte dans les projets.
Des idées pour agir
- J’intègre un conseil ou comité de quartier.
- Je fais connaître mes avis lors des réunions publiques organisées par la municipalité.
- Je participe aux enquêtes publiques de ma commune et intercommunalité, en particulier celles sur le Plan Local d’Urbanisme.
- Je participe aux consultations facultatives sur l’aménagement de mon quartier et si elles n’existent pas, j’interpelle mes élus.
- Je me renseigne sur l’existence d’un budget participatif sur ma commune, je contribue aux propositions ou je propose d’en instaurer un.
- Plus généralement, les élus accueillent les citoyens sur rendez-vous : je m’inscris pour défendre mon attachement à la biodiversité, au patrimoine naturel de ma commune.
- Si j’habite une commune de 10 000 à 50 000 habitants, je peux participer à la commission des services publics, qui donne un avis sur la gestion de l’eau, des déchets, etc.
Les (é)co-bénéfices
🦋 Je protège la biodiversité
En participant aux décisions locales, je peux défendre des projets qui préservent les sols et les milieux naturels.
❤️ Je prends soin de ma santé
Participer collectivement à une vision de la ville et des politiques qui prennent en compte le vivant, c’est en même temps améliorer notre bien-être et nous protéger contre les canicules ou la pollution.
💲 Je fais des économies
Les solutions fondées sur la nature (comme les zones humides ou les arbres en ville) coûtent souvent moins cher à long terme que des infrastructures bétonnées.
🤝 Je crée du lien social
Participer à un projet local, c’est aussi rencontrer et discuter avec ses voisins.
Pourquoi c’est important ?
Les choix et décisions de nos élus, dans les communes, les intercommunalités, les départements ou les régions, ont des conséquences sur la biodiversité, en particulier :
- la définition des usages des sols à travers les documents d’urbanisme, comme les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU). Ces documents cadrent l’étalement urbain, la préservation des terres agricoles et d’une façon générale l'artificialisation qui nuit au fonctionnement des sols et à la biodiversité.
- la gestion des risques, de crues, d’incendie… : préserver le fonctionnement des écosystèmes est à privilégier par rapport aux solutions d’ingénierie destructrices. Pour cela, on peut promouvoir les solutions fondées sur la nature.
- les aménagements du territoire en général : il est nécessaire de les penser en amont en accord avec tous les vivants, plantes, arbres, animaux et habitants.
Les élus ont à cœur de répondre aux attentes de leurs administrés ! En prenant part aux réunions publiques, en donnant notre avis sur les projets, ou en rejoignant des collectifs ou des équipes municipales, tout citoyen peut défendre la place du vivant.
Politique publique
Les citoyens ont un droit reconnu de participer aux décisions publiques qui touchent à l’environnement, garanti par la Constitution (via la Charte de l’environnement) et encadré par des lois comme celle sur le débat public. Selon leur taille, les collectivités ont aussi l’obligation de mettre en place des espaces de dialogue : conseils de quartier, conseils de développement...
Ils le font déjà
> La Région Bourgogne Franche-Comté a lancé en novembre 2023 la convention citoyenne pour le climat et la biodiversité. Cette Convention, qui implique directement un panel représentatif de 50 citoyens tirés au sort, reflétant la diversité des habitants de la région en termes d'âge, de sexe, de profession et de zones géographiques, a pour mission de proposer des pistes, des leviers et des solutions face au dérèglement climatique et à l’érosion de la biodiversité.
> L’agence Vraiment Vraiment et l’association Démocratie Ouverte proposent aux collectivités une expérimentation pour représenter la voix du vivant dans les institutions à travers des Microparlements des vivants.