Depuis les années 50, on assiste à une forte augmentation de la consommation de poissons, si bien qu'aujourd'hui, dans le monde, une personne consomme près de 20 kilos de poissons par an. Mais contrairement à l’agriculture ou l’élevage, la pêche s’approvisionne d’espèces sauvages qui se reproduisent naturellement. Leur surconsommation peut donc encourager leur surexploitation.
Pour adopter des habitudes plus responsables nous pouvons varier les espèces dans nos assiettes, consommer le plus localement possible et enfin s’informer sur les zones, les saisons d’autorisation de capture, les modes de pêche et les labels et écolabels. Tout comme les fruits et les légumes, les poissons aussi ont des saisons. Il est important d’acheter le bon poisson, au bon moment ! Par exemple, à Mayotte, ne consommez pas de poulpe pendant les hautes mers.
Pour en savoir plus, consultez les étiquettes et les guides de consommation, et renseignez-vous sur votre zone géographique. Les espèces de poissons surexploitées et les saisons pour les consommer ne sont pas les mêmes partout. Un écolabel français “pêche durable” existe surveillez les étals.
Pour aller plus loin :
Lorsque vous consommez bio, local et de saison, c’est tout un cercle vertueux favorable au climat, à la biodiversité, à la santé humaine qui se met en place. L’agriculture biologique préserve l’eau et les sols en n’y versant ni engrais, ni pesticides de synthèse. La diversité des cultures, la préservation des prairies, des haies et des talus ajoutées aux jachères permettent d’abriter près de 30% d’espèces supplémentaires par rapport à des parcelles en agriculture industrielle : des fleurs sauvages, des oiseaux, des vers de terres, des insectes pollinisateurs, des araignées mais aussi des champignons et bactéries du sol. Et toute cette biodiversité est la meilleure alliée de notre agriculture en rendant la terre encore plus fertile.
Par ailleurs, ces exploitations agricoles choisissent souvent de cultiver des variétés de fruits et légumes disparus ou menacés de disparition et l’élevage de races locales ce qui encourage encore davantage la biodiversité.
Privilégiez les circuits courts pour freiner le réchauffement climatique : moins de transport, donc moins de gaz à effet de serre. Enfin, en respectant la saisonnalité, on évite également de faire voyager des marchandises à travers le monde. En consommant des produits non traités, vous évitez d’absorber des produits chimiques dont les effets sur la santé humaine n’ont pas été suffisamment étudiés sur le long terme. Certains de ces produits ont par ailleurs des effets néfastes reconnus (cancers, perturbateurs endocriniens).
Et oui, la biodiversité profite de l’effet papillon !
Pour aller plus loin :
Dans la plupart des produits de beauté on compte une multitude de produits chimiques, conservateurs, parfums de synthèse, tensioactifs, etc. Des produits que l’on retrouve aussi dans les détergents qui ne sont pas biodégradables et donc forcément nocifs pour la biodiversité. Une fois charriés par les eaux usées, tous ces produits rejoignent les milieux aquatiques naturels et les polluent.
Mais comment passer aux cosmétiques naturels ? Préférez le savon de Marseille pour vous laver puis hydratez votre peau avec de l’huile végétale. Mais il existe plein d’autres astuces ! Par exemple, une décoction de camomille et de bleuet nettoie parfaitement la peau tandis que le son d’avoine ou de blé fait un excellent gommage. Vous pourriez même fabriquer votre dentifrice ou votre déodorant. Attention cependant aux huiles essentielles qui contiennent des principes actifs nocifs si rejetés dans la nature.
Pour aller plus loin :
Vous l’avez souvent entendu, l’eau c’est la vie. Pour l’équilibre de la planète et de ses habitants, il est primordial de la préserver. Dans nos régions, l’accès à l’eau potable est si facile qu’on a tendance à la consommer sans compter.
Dans la maison, choisissez des appareils électroménagers économes et installez une chasse à double débit. Vous pouvez également agir sur la robinetterie en vérifiant l’état des différents joints. Mal entretenus, ils peuvent vous faire gaspiller jusqu’à 100 litres d’eau par jour. Quant à la salle de bain, elle est un haut lieu de gaspillage de l’eau. Désormais, pensez à fermer le robinet lorsque vous vous brossez les dents, il déverse jusqu’à 18 litres par minute. Opter pour une douche, elle consomme 3 fois moins d’eau qu’un bain. Enfin, si vous avez un jardin, récupérez l’eau de pluie et arrosez avec un goutte à goutte, de préférence en soirée pour réduire l’évaporation.
Voilà comment éviter à la biodiversité de se noyer.
Pour aller plus loin :
Si Internet était un pays, il serait le 6ème consommateur d’énergie au monde et le 7ème émetteur de CO2.
Le maillage d’internet, cette toile physique de raccordements, compte des millions de kilomètres de câbles de cuivre. On trouve également des minerais et métaux rares épuisables dans les smartphones, ordinateurs et tablettes. Dans d’immenses entrepôts, des centaines de milliers de machines (datacenter) tournent à plein régime pour alimenter les serveurs. Allumés en permanence, ils sont refroidis par des climatiseurs eux aussi très énergivores.
Pour réduire sa consommation d’énergie et son impact sur l’environnement sans renoncer au numérique, il suffit d’en avoir une utilisation raisonnée. Plusieurs exemples simples, regarder les vidéos en ligne en basse définition plutôt qu’en HD ; mettre les sites que vous visitez le plus souvent dans vos favoris, pour éviter de passer par les moteurs de recherche ; Avant de cliquer sur « Envoyer », assurez-vous de l’utilité de ce mail ; limiter les pièces jointes, supprimer régulièrement les anciens mails..
Pour le stockage de vos documents, évitez le cloud. Les datacenters sont des gouffres à énergie tandis qu’un stockage local sur des disques durs ou des clés USB a beaucoup moins d’impact. Enfin, pensez à mettre vos appareils en veille automatique dès 3 minutes sans utilisation, ou mieux, les éteindre lorsque vous ne les utilisez pas.
Pour preuve, éteindre sa box la nuit permet d’économiser entre 65 et 130 kWh par an et 650 à 1300 litres d’eau.
Pour aller plus loin :
Il convient de prendre le temps de s’intéresser aux étiquettes de l’ensemble des produits achetés et/ou transformés : s’interroger sur leur provenance (réduire les émissions de gaz à effet de serre), les modes de production (favoriser les normes environnementales, les labels AB, etc.) et bien sûr leur composition (réduire les éventuelles sources de pollution chimique) !
Les produits alimentaires ou cosmétiques et les biodiesels que nous consommons tous les jours contiennent souvent des substances qui constituent une véritable menace pour la biodiversité. C’est le cas par exemple de l’huile de palme. Huile végétale la plus consommée au monde, la culture du palmier à huile requiert toujours plus de surface et engendre des vagues massives de déforestation dans les régions tropicales comme l’Indonésie et la Malaisie. (Pour les consommateurs d’huile de palme français, on parlera ainsi de déforestation “importée”). Celle-ci est responsable de la destruction des habitats naturels et des ressources vitales à de nombreuses espèces comme l’orang-outan, De plus, l’exploitation d’huile de palme accroît l’appauvrissement et la pollution des sols, des eaux et de l’air.
De manière générale, privilégiez les produits contenant le moins d’ingrédients possible. Une liste d'ingrédients à rallonge indique un produit très transformé, avec des additifs et dont l’origine des composants est difficilement identifiable.
Il existe également des applications comme Yuka, MyLabels qui peuvent vous guider dans vos achats.
Plus d'un tiers de la surface terrestre du monde et près de 75 % des ressources en eau douce sont maintenant destinées à l’agriculture ou à l’élevage.
L’élevage intensif à grande échelle provoque une réaction en chaîne dévastatrice. Les cultures (généralement du soja et des céréales) nécessaires à l’alimentation des bêtes est la 1ère cause de déforestation dans le monde.
La production et la transformation de ces céréales en aliments pour le bétail émet des gaz à effet de serre qui viennent s’ajouter au méthane dégagé par les ruminants lors de la digestion. L’eau également est mise à mal. Utilisée en grandes quantités pour arroser les cultures, elle est aussi polluée par les pesticides et les nitrates.
Au final, pour protéger la biodiversité et agir pour le climat, il faut freiner l’élevage intensif en réduisant sa consommation de viande (et celle de nos amis à quatre pattes !) ou de produits en contenant, et privilégier l’élevage extensif, c’est à dire où les animaux sont élevés en plein air, pâturent de l’herbe et sont peu nombreux sur les espaces. Et c’est bien meilleur pour la santé !
Pour nous nourrir, nous devons produire de la nourriture, la transformer puis l’acheminer. Chaque étape de ce processus impacte la biodiversité. Tout d’abord les tracteurs, serres chauffées et bâtiments consomment beaucoup d’énergie et émettent des gaz à effet de serre. Les cultures, qu’elles concernent notre alimentation ou celle des animaux d’élevage réclament de grandes surfaces et énormément d’eau jusqu’à modifier l’équilibre des nappes phréatiques et des cours d’eau avec toutes les conséquences qui s'ensuivent.
Ensuite, l’utilisation d’engrais et de pesticides dans certaines de ces cultures pollue l’air, les sols et les cours d’eau. La transformation, le conditionnement et le transport requièrent eux aussi beaucoup d’eau, d’énergie et donc l’exploitation de nombreuses ressources naturelles polluant au passage l’air que nous respirons.
Si nous jetons des produits consommables alors toutes ces ressources auront été pillées pour rien. Pour éviter tout ce gâchis, il suffirait de consommer les restes de nos repas, de bien quantifier nos achats et de veiller à la bonne conservation de nos aliments.
Les importants progrès réalisés en matière de tri, de recyclage et de réutilisation des plastiques ne suffisent plus… les déchets sont de plus en plus nombreux dans la nature. La solution la plus efficace : éviter de les acheter, en favorisant le vrac notamment.
Bouteilles, gobelets, rasoirs jetables et sacs en plastique mettent 6 à 8 siècles à se désagréger. Même devenus microscopiques ils continuent de contaminer l’air, l’eau, les sols et les sédiments.
Sur terre, ces plastiques diminuent la capacité des sols à retenir l’eau ainsi que leur fertilité. En mer, c’est un autre désastre. Chaque année 8 millions de tonnes de plastique sont déversés dans les océans. Ils sont acheminés par les fleuves, polluant au passage rivières et plages. Oiseaux, tortues marines, dauphins et autres mammifères marins sont régulièrement blessés ou meurent étouffés. Quant aux microplastiques, on les retrouve jusque dans le plancton et les plus petits crustacés qui contamineront à leur tour d’autres espèces de la chaîne alimentaire marine. On en retrouve même dans le corps humain.