Les éclairages extérieurs engendrent une pollution lumineuse qui a de nombreux effets dévastateurs sur la biodiversité. Attirés par les lampadaires, les insectes volants peuvent mourir d'épuisement ou de collision et cessent de transporter les pollens. Les tortues marines qui naissent sur les plages se dirigent vers la ville plutôt que vers l’océan.
Par ailleurs, la lumière artificielle crée un halo de lumière, amplifié par la pollution atmosphérique, que l’on peut voir à plusieurs milliers de kilomètres de distance. Ce halo masque le ciel étoilé utilisé par de nombreuses espèces pour se déplacer la nuit, comme les oiseaux en migration qui se retrouvent alors privés de leur repère.
La lumière artificielle fragmente aussi les milieux naturels créant de ce fait des barrières que certains animaux sont incapables de franchir. Leur territoire se retrouve morcelé et ils s'isolent de leurs congénères. Enfin, l’éclairage perturbe les rythmes biologiques des animaux diurnes et nocturnes et aussi des plantes.
Limitez vos éclairages extérieurs et orientez-les vers le bas. Et bien sûr, n’oubliez pas de les éteindre quand vous n’êtes pas dehors; Je peux également discuter avec mes voisins et avec les services de ma commune pour que l'éclairage public soit réduit dans les endroits où cela est possible.
Si la plupart des espèces exotiques sont incapables de s’adapter à notre climat, certaines au contraire apprécient les conditions et prolifèrent. C’est le cas des espèces exotiques envahissantes. Une fois installées dans un nouveau milieu, elles perturbent l’écosystème et menacent la biodiversité. Parfois même, les conséquences de la prolifération de ces espèces sont si alarmantes qu’elles mettent en danger l’économie locale ou pire, la santé humaine. C’est pourquoi enrayer leur propagation est devenu un enjeu mondial.
Pour y contribuer, en tant que voyageur, il suffit de respecter quelques règles simples. On ne rapporte aucune espèce dans ses valises et on nettoie tout son équipement de camping. Sacs, vélos, chaussures, vêtements, tout doit être lavé avant leur retour au pays afin d’éviter que des micro-organismes ou des graines ne jouent les passagers clandestins et ne finissent par affecter la biodiversité.
Pour une partie de pêche de loisirs réussie, il est important de respecter quelques règles afin de préserver les milieux naturels et leurs habitants. Avant de commencer, informez-vous sur la réglementation en vigueur car elle varie selon les saisons, les départements ou les sites. Notez bien les outils, les périodes, les tailles minimales de capture, les quantités maximales que vous pouvez pêcher ou ramasser et les zones où la pêche est autorisée. Une fois sur place, veillez bien à relâcher directement les poissons ou crustacés trop petits et à ne pas en emporter plus que ce que vous pourrez consommer.
Lorsque cela est possible, privilégiez les techniques de pêche douces (pêche au trou ou au sel en pêche à pied, bâton de bois pour le poulpe). Le ratissage des estrans nuit à la survie des jeunes bivalves et la pérennité des herbiers. De même, casser un récif pour attraper des poulpes détruit l’habitat dans lequel pourrait se nicher un autre poulpe à la prochaine marée. Par ailleurs, veuillez à ramassez les lignes cassées, plombs et hameçons, source de blessure et de pollution.
Enfin, avant de partir, prenez soin de bien remettre en place les rochers que vous avez pu déplacer. Ils sont essentiels à la biodiversité car ils abritent de nombreuses espèces, dont certaines sont microscopiques et qui craignent la lumière du soleil. Ne sortez pas les organismes de l’eau comme les coquillages, oursins ou étoiles de mers pour les voir de plus près ou à but décoratif !
Pour aller plus loin :
Au moment de programmer vos vacances, pensez au tourisme vert pour réduire votre impact environnemental. Que l’on soit branché camping, hôtel, gîte ou maison d’hôte, les vacances sont l’occasion de choisir un hébergement responsable. Les labels comme Ecolabel européen, Clé verte, Green globe, Gites panda, Ecogites, Hôtels au naturel, Esprit parc national s’appuient sur des critères bien précis. Ils vérifient la localisation, les matériaux de construction, la production et la gestion des déchets du logement ou encore son utilisation d’énergies renouvelables ou sa consommation d’eau.
Une fois logé, c’est le moment d’aller découvrir les produits du terroir, les spécialités locales et de partir à la découverte de la région. Bien entendu, privilégiez la marche, le vélo ou les transports en commun : vous prendrez soin de vous et profiterez davantage du paysage tout en limitant vos émissions de CO2. Enfin, n’oubliez pas de ramasser vos déchets pour qu’ils ne trainent pas dans la nature. Et oui, pas de vacances pour la biodiversité !
30 labels d'hébergement responsables existent en France.
Pour aller plus loin :
Les récifs coralliens sont des écrins de la biodiversité sous-marine tropicale. Non seulement les récifs abritent plus du tiers des espèces marines connues, soit plus de 100 000 espèces de poissons, coquillages et autres mollusques, tortues, requins, éponges, etc, mais ils assurent aussi une fonction mécanique majeure en plus de leur nature de zone de nourricerie. Ils forment une barrière naturelle contre les houles océaniques et réduisent l’ampleur des dégâts provoqués par les tempêtes et cyclones. Autre avantage mal connu : de nombreux médicaments sont issus ou inspirés d’espèces peuplant les récifs coralliens et le squelette calcaire d’un corail est parfois utilisé pour faciliter la reconstruction osseuse.
Malheureusement, cet exceptionnel écosystème est dévasté par les pollutions, les déchets et les activités humaines, le rendant ainsi plus vulnérable aux changements climatiques. La beauté des coraux attire des foules de bateaux et de touristes, et chacun veut repartir avec un souvenir. Pour préserver les récifs coralliens, il est donc devenu impératif d’appliquer quelques règles de bonne conduite pendant les vacances. Restez à distance des coraux et ne vous accrochez pas à eux, même pour les photographier, car l’écrasement des parties vivantes peut suffire à tuer une colonie. Si vous utilisez un bateau, ne jetez pas l’ancre à proximité des récifs et des herbiers ! En effet le corail pousse très lentement et un corail cassé à toutes les chances de développer une maladie et de mourir.
Le prélèvement de corail, mort ou vivant, très préjudiciable pour nos lagons, est interdit, passible d’une forte amende, voire d’un emprisonnement.
Les herbiers marins (posidonie, zostères, phanérogames), écosystèmes fragiles, sont indispensables à la vie marine. Non seulement ils abritent de nombreuses espèces, constituent une source de nourriture pour les poissons, tortues marines, dugongs et lamantins, permettent un approvisionnement en poissons, protègent les côtes de l’érosion, atténuent la houle, produisent de l’oxygène, purifient l’eau et stockent le carbone. Rien que ça !
Or la fréquentation du littoral et des lagons d’outre-mer ne cesse d’augmenter et les mouillages des bateaux peuvent dévaster les herbiers. Au moment de l’ancrage, ils reçoivent un choc important qui peut détruire plusieurs mètres carrés d’herbier. Si vous naviguez, mouillez plutôt dans les zones sableuses. Vous pouvez aussi vous renseigner sur la présence de zones de mouillage écologiques qui permettent de s’amarrer et non de jeter l’ancre.
En méditerranée, l’application Donia permet aux plaisanciers, pêcheurs et plongeurs de connaître la nature des fonds marins autour d’eux afin d’éviter de mouiller dans les herbiers. Avant de partir, pensez à relever l’ancre à l’aplomb du bateau.
Si chacun est un peu plus attentif, c’est la biodiversité qui s’en trouvera préservée et la mer n’en sera que plus belle.
Pensez-y :
Les transports sont extrêmement gourmands en combustibles fossiles qui émettent des gaz à effets de serre responsables du dérèglement climatique. Pour vos déplacements quotidiens, il existe de nombreuses alternatives. En ville et pour les trajets courts, préférez la marche ou le vélo. Non seulement c’est bon pour la santé mais en plus vous n’aurez aucun impact négatif sur l’environnement.
Pour les trajets un peu plus longs, vous avez la possibilité de prendre les transports en commun. Bus, tram, métro, car, votre région a sûrement des lignes qui correspondent à vos besoins. Si votre trajet nécessite une voiture, essayez de privilégier le partage ou le covoiturage. Accueillez un voyageur dans votre auto ou prenez place dans celle d’un autre. De nombreuses applications permettent de vous mettre en relation. La pollution de l’air, des sols, les embouteillages et les nuisances sonores qu’elles entraînent malmènent les écosystèmes. Moins il y a aura de voitures sur la route, plus la biodiversité sera préservée.
Pour les vacances, privilégiez le train à l’avion.
L’avion est l’un des modes de transport les plus dommageables pour l’environnement avec des émissions de CO2 gargantuesques. Le train est le moyen de transport le moins polluant, 14 fois moins que l’avion et 8 fois moins que la voiture. C’est pourquoi, avant de partir en voyage, il est important de se poser les bonnes questions. N’y a-t-il pas d’alternative moins polluante que l’avion ? Ce voyage si lointain est-il indispensable ? Il n’y a pas besoin de partir très loin pour être dépaysé. La France regorge de paysages aussi différents qu’époustouflants.
Enfin, si vous ne pouvez éviter de prendre l’avion, privilégiez les vols sans escale car c’est au décollage que l’avion consomme le plus de carburant. Dans la même logique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, il est préférable de voyager moins souvent pour des séjours plus longs !
L’augmentation des activités en mer a un impact de plus en plus important sur la biodiversité marine. Les perturbations visuelles, sonores et lumineuses provoquent des réactions qui mettent en péril la survie des oiseaux, tortues marines et mammifères marins notamment lors de leur reproduction.
Les oiseaux peuvent nicher sur les falaises, les cordons de galets, sur les hauts de plage, les rochers ou dans les mangroves. S’ils se sentent menacés, ils s’agitent et poussent des cris d’alarme avant de s’envoler. Cet envol peut provoquer l’abandon temporaire du nid mais aussi une énorme perte d’énergie à laquelle les oiseaux hivernants sont très sensibles. Quant aux mammifères marins comme les phoques qui se reposent sur les rochers, les déranger en mer les empêche de s’alimenter correctement ou de se reproduire. Les déranger pendant qu’ils sont sur les rochers, les plages ou les bancs de sable implique également une perte d’énergie et risque de provoquer la séparation mère-petit. Un dérangement trop important des baleines, cachalots et dauphins, notamment lors de séances d’observation trop intrusives, peut les empêcher de s’alimenter correctement ou de prendre soin de leurs petits.
Depuis 2001, un arrêté interdit la perturbation intentionnelle des mammifères marins. Alors pour éviter tout dérangement, privilégiez les activités non motorisées comme le kayak, le paddle, la voile ou la pirogue à rames et restez à distance des animaux. Si vous sentez qu’ils ont repéré votre présence, vous êtes trop proches ! Certains animaux ne supportent pas la présence humaine alors gardons en tête ces maîtres mots : Silence et Distance.
Notre passage doit rester le plus discret possible pour ne pas perturber la biodiversité. Premier réflexe, on laisse les animaux où ils sont. Insectes, oiseaux, poissons et mammifères font partie d’un écosystème à préserver. Vous pourriez aussi tomber sur une espèce protégée car menacée d’extinction et la perte d’un des siens l’affaiblirait encore davantage. On évite également de se promener dans les milieux naturels sensibles comme les zones humides, les dunes littorales ou les falaises qui abritent de nombreuses espèces fragiles.
Restez donc sur les sentiers et évitez également de faire du bruit. Effrayés, les animaux risqueraient de s’enfuir et de se dévoiler à leurs prédateurs. Le bruit pourrait tout aussi bien mettre en échec une reproduction. On évite tous les bruits inutiles en éteignant la musique, en coupant les moteurs et en parlant doucement. Cette discrétion vous offrira d’ailleurs plus de chances d’observer des animaux sauvages. Enfin, n’oubliez pas d’attacher votre chien. Tout excité par la balade, il pourrait apeurer, blesser ou même tuer un animal sauvage.
En balade, près de chez vous, ou même dans votre jardin, il peut vous arriver de croiser un animal présentant des signes de faiblesse, des blessures apparentes, ou un comportement anormal. Il est tout à fait normal de vouloir l’aider ! Mais pour cela, il faut respecter certaines règles, pour votre sécurité et la sienne. Lorsqu’un animal sauvage est blessé, en difficulté ou malade, il peut être imprévisible et en voulant l’aider vous risqueriez de l’effrayer et de vous mettre en danger.
Ne le manipulez pas, même s’il est en bonne santé, afin d’éviter tout risque de transmission de maladie. Évitez également l’agitation et le bruit qui pourraient stresser l’animal.
Attention, ne prenez pas l’initiative de transporter vous-même un animal sauvage blessé, son transport sans autorisation est illégal. Contactez le centre de sauvegarde de la faune sauvage le plus proche de chez vous et des experts viendront prendre l’animal en charge. Il sera alors soigné puis relâché dans son environnement naturel.
Pour aller plus loin :