La tourbière du Plan de l’Eau est située à 1 760 mètres d’altitude, à la naissance du Doron de Belleville, en aval de la confluence du torrent du Lou et du torrent de Péclet. Elle se trouve dans la principale zone alluvionnaire de la vallée de Belleville, au pied du domaine skiable des Menuires, et s’étend sur 11 ha. Le site abrite une biodiversité très riche avec près de 350 espèces végétales et près d’une centaine d’espèces animales identifiées. Parmi elles, 16 espèces avec un statut de protection, strictement dépendantes de ce type de milieu de montagne dont le triton alpestre, le lézard vivipare, le calamagrostide blanchâtre et l’hypne brillante.
Historiquement, plusieurs aménagements ont successivement perturbé le fonctionnement hydrologique de la tourbière : creusement de drains, captation des eaux de sources en amont pour alimenter la station de sports d’hiver, création de pistes et passerelles, associées à des ouvrages de protection des berges. Ces travaux ont eu pour conséquence d’assécher partiellement le site et d’augmenter le risque inondation en aval. C’est notamment la déconnexion de la tourbière avec les torrents de Péclet et du Lou qui a provoqué le développement accéléré d’arbustes au détriment des prairies humides et de leurs richesses naturelles, tout en accentuant l’érosion des berges.
Pour répondre à ces problématiques, la commune et le CEN Savoie s’associent pour restaurer la tourbière. Le projet vise à améliorer la gestion des crues fréquentes et du transport sédimentaire, mieux répartir l’eau du torrent du Péclet afin de faire face aux impacts futurs du changement climatique et maintenir l’activité touristique tout en préservant la biodiversité.
The Plan de l’Eau bog is located at an altitude of 1760 metres, at the source of the Doron de Belleville river, downstream from the confluence of the Le Lou and Péclet mountain streams. It is in the main alluvial zone of the Belleville Valley, at the foot of the Les Menuires ski resort, and extends over 11 ha. The site harbours very rich biodiversity with almost 350 plant species and nearly a hundred animal species identified. They include 16 protected-status species completely dependent on this type of mountain habitat including the Alpine Newt, Viviparous Lizard, Purple Small-reed and Varnished Hook-moss.
Historically, several developments have successively disturbed the hydrological functioning of the bog: the digging of drainage ditches, tapping of upstream spring waters to supply the winter sports resort and creation of tracks and walkways, combined with infrastructure to protect the riverbanks. These works have caused the partial drying out of the site and increased the risk of flooding downstream. It was notably the disconnection of the bog from the Le Lou and Péclet mountain streams that accelerated the encroachment of shrubs to the detriment of water meadows and their natural riches, while also accentuating the erosion of the riverbanks.