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Océan Indien

Après la tempête Chido, le Parc naturel marin de Mayotte se remet au travail

Mobilisation
Milieu marin

Suite au passage du cyclone Chido, le Parc naturel marin de Mayotte se mobilise pour déterminer les impacts sur la biodiversité et trouver des solutions.

Le 14 décembre 2024, la tempête Chido a frappé de plein fouet l'île de Mayotte avec des conséquences dévastatrices pour la population, le territoire et la biodiversité. Plusieurs semaines après cette catastrophe d’une ampleur inédite, beaucoup reste à faire afin que les habitants de Mayotte puissent reprendre une vie normale.

Côté mer, les équipes du Parc naturel marin de Mayotte sont à pied d’œuvre et travaillent avec la population et ses partenaires pour faire un état des lieux et une analyse des conséquences sur la biodiversité.

Le premier constat est que les récifs coralliens et les mangroves ont permis d’amoindrir les effets de la houle et ainsi de réduire les impacts du cyclone à terre. Les vagues à l’intérieur du lagon n’ont atteint que 4 à 5 mètres de hauteur alors qu’elles atteignaient plus de 9 mètres à l’extérieur du lagon. Sans ces écosystèmes, les conséquences de Chido auraient été bien pires.
Toutefois, en jouant ce rôle, certains récifs et mangroves ont subis d’importants dommages : la houle et les débris charriés ont cassé les colonies coralliennes les plus exposées, près de 80 % des palétuviers ont été défoliés et de nombreux arbres cassés.

Le milieu marin est également affecté par la présence de gros déchets comme des tôles, des épaves, des containers, des objets en plastiques. Ces déchets constituent une pollution majeure détruisant les habitats et libérant des polluants au cours de leur dégradation. Le Parc accompagne actuellement les différents acteurs du territoire pour permettre leur extraction.

Les suivis scientifiques coordonnés par le Parc naturel marin de Mayotte vont reprendre, complétés d’autres opérations déployant des méthodologies adaptées permettant une évaluation globale de l’état du milieu marin post-Chido. Un groupe de travail « coraux et herbiers », animé par le Parc, fournit un appui à l’identification des besoins et des méthodologies, et permet aux différents partenaires de s’informer et de se coordonner.

En parallèle, le Parc naturel marin de Mayotte appelle à une mobilisation collective pour évaluer l’état des écosystèmes marins. Les habitants sont invités à transmettre leurs observations via l’application TsiÔno afin d’aider à cartographier les zones impactées ou préservées et permettre d’orienter les futures actions du Parc.