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Hauts-de-France

Une étude sur le Tamia de Sibérie

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Dans l’Oise, l’Office français de la biodiversité et ses partenaires ont lancé un plan d’actions pour étudier le développement des populations de Tamia de Sibérie, espèce exotique envahissante représentant un risque sanitaire.

Le Tamia de Sibérie (Tamias sibiricus) est un petit écureuil forestier originaire d’Asie, introduit en France comme animal de compagnie dans les années 1960. Depuis, cette espèce a colonisé les milieux naturels suite à des relâchés par des particuliers lassés de leur compagnie ou plus rarement échappés d’élevages.

Si son impact sur la biodiversité semble peu important, il représente un risque sanitaire en étant un réservoir de la bactérie Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme. En effet, les Tamias de Sibérie seraient 7 fois plus porteurs de la bactérie que les écureuils français.

En conséquence, cette espèce est inscrite sur la liste des espèces exotiques envahissantes les plus préoccupantes à l’échelle européenne et à l’arrêté ministériel du 14 février 2018 interdisant son introduction, sa détention, son échange ou sa mise en vente sur le territoire national.

Dans les Hauts-de-France, le Tamia de Sibérie est principalement localisé dans le sud de l’Oise, aux abords de Creil. Considérée comme la 3e population la plus importante de France, l’espèce serait présente dans le département à la suite d’un accident de transport.

Pour mettre à jour les données sur la répartition de l’espèce et savoir si la population s’est étendue dans l’Oise, l’OFB et ses partenaires* ont lancé un plan d’actions.

La première étape, qui se déroulera sur deux ans, vise à actualiser les connaissances en testant un protocole de suivi et en mettant en œuvre des opérations de prospection sur plusieurs sites favorables à l’expansion du rongeur.
L’étude aura également pour objectif d’essayer d’établir une corrélation entre la présence de la maladie de Lyme et le Tamia de Sibérie ainsi que de s’intéresser à l’impact de cette espèce sur les populations d’écureuils roux.

Comptage de tiques sur un Tamia de Sibérie. Crédit photo : Paul Hurel / OFB

Les résultats de cette première phase permettront de décider si la poursuite de ce plan d’actions est pertinente et, le cas échéant, de définir les actions qui en découlent.


* Muséum national d’Histoire naturelle, Fédération départementale de chasse de l’Oise, Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Hauts-de-France, Picardie Nature, Parc naturel régional Oise-Pays de France, Office national des forêts, Centre national de la propriété forestière, Conservatoire des Espaces Naturels