Diversifier sa consommation de produits de la mer, en respectant les saisons

Soumis par cbouniol le
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des poissons à travers le monde est surexploité
Paragraphes

Poisson sauvage, d’élevage, surexploitation, pêche illégale, labels… on se sent parfois perdu en tant que consommateur. Comment manger des produits de la mer sans détruire les océans ?

En diversifiant ce qu’on mange, et en respectant les saisons de pêche, on permet aux espèces marines de se régénérer. Et on contribue à un océan plus vivant.

Des idées pour agir

  • Je diminue ma consommation de poisson
  • Je consulte un calendrier des saisons de pêche
  • Je varie mes achats et privilégie les poissons en bas de la chaîne alimentaire : sardine, maquereau, lieu noir, tacaud, seiche, coquillages…
  • Je préfère les produits labellisés durables et m’informe sur les critères de ceux-ci. (MSC, pêche responsable, Bio pour l’aquaculture)
  • Je demande l’origine et la méthode de pêche à mon poissonnier pour éviter les poissons issus de la pêche industrielle et de méthodes destructrices comme le chalutage de fonds.
  • Je limite les espèces en danger ou hors saison (thon rouge, cabillaud, anguille…)

Les (é)co-bénéfices

🦋 Je protège la biodiversité

En diversifiant les espèces consommées et en respectant leur saison, je réduis la pression sur les espèces menacées et j’aide les écosystèmes marins à rester équilibrés.

👶 Je pense aux générations futures

En mangeant de manière plus responsable aujourd’hui, je participe à la préservation des ressources marines pour demain.

❤️ Je prends soin de ma santé

  • En consommant une plus grande variété de poissons, je bénéficie d’un apport nutritionnel plus diversifié tout en limitant les risques liés à la pollution de certaines espèces surexploitées.
  • En évitant de consommer du poisson issu d’élevage intensif, je réduis les risques d’ingestion de contaminants.

💧 Je préserve la qualité de l’eau

En soutenant des pratiques de pêche durables, je contribue à limiter la pollution des milieux marins et les dommages aux fonds océaniques.

Pourquoi c’est important ?

Depuis les années 50, on assiste à une forte augmentation de la consommation de poissons, si bien qu'aujourd'hui, dans le monde, une personne consomme près de 20 kilos de poissons par an. Or, si l’on met de côté l’aquaculture, la pêche s’approvisionne d’espèces sauvages qui se reproduisent naturellement. Leur surconsommation peut donc encourager leur surexploitation. Certains poissons sont consommés en excès, d’autres sont oubliés, et beaucoup sont pêchés hors saison, au moment où ils se reproduisent — ce qui empêche les populations de se renouveler. L’aquaculture a aussi des impacts importants sur la biodiversité notamment la pollution des eaux à cause des rejets, la surpêche ou l’agriculture intensive pour produire de la nourriture ou encore la destruction d'habitats.
Les principaux impacts de la surpêche :

  • Une surexploitation des espèces les plus demandées (thon, saumon, cabillaud, crevettes…) entraînant une pression sur les populations avec un risque d’extinction,
  • Des pratiques de pêche destructrices (chalutage de fond, prises accidentelles de dauphins, etc.)
  • Déséquilibre dans la chaîne alimentaire des océans : l’écosystème se déséquilibrant, océans sont plus fragiles face au changement climatique.

En quoi diversifier notre consommation de produits de la mer aide la biodiversité ?

  • On allège la pression sur les espèces les plus menacées
  • On valorise des espèces locales moins connues mais abondantes
  • On soutient une pêche plus artisanale, plus durable
  • On respecte le rythme naturel de reproduction des poissons
  • On maintient des écosystèmes marins équilibrés

Politique publique

Le consommateur doit disposer de plusieurs informations sur les produits de la mer et issus d’élevage lors de l’achat. Doivent notamment figurer pour les produits non transformés : le nom scientifique, la méthode de production (pêché, pêché en eaux douces ou élevé), la zone de pêche FAO ou le pays d’élevage, la catégorie de l’engin de pêche (senne, chalut, filet maillant…)

Ils le font déjà

> Ethic Ocean accompagne les acteurs de la pêche (pêcheurs, distributeurs, poissonniers, restaurateurs…) vers des pratiques plus durables.