Life Marha : projet intégré sur les habitats naturels marins

Jusqu’en 2025, le Life Marha renforce les actions de 164 sites Natura 2000 français désignés pour leurs habitats naturels marins afin de rétablir leur bon état de conservation.
Coordonné par l'Office français de la biodiversité (OFB) avec 11 autres partenaires il intervient sur tous les leviers nécessaires à l’atteinte de cet objectif : gouvernance, sensibilisation, formation, acquisition et gestion des données, mesures de gestion…

Pourquoi le Life Marha ?

Les habitats naturels marins métropolitains abritent une importante biodiversité et nous rendent de nombreux services : alimentation, protection du littoral, régulation thermique, production d’oxygène, ressources énergétiques, etc.

En 2012 et en 2018, l’état de conservation de la majorité des 8 habitats marins Natura 2000 ciblés par le projet Marha a été évalué comme défavorable par le Museum national d’Histoire naturelle (MNHN).
Le Life Marha doit contribuer à inverser cet état en faisant progresser la mise en œuvre de la directive européenne « habitats, faune, flore », qui définit la politique de Natura 2000.
La prochaine évaluation sera réalisée en 2029.

Conformément à l'article 17 de la directive «habitats, faune, flore » (DHFF), une évaluation de leur état de conservation est réalisée tous les 6 ans.

Les actions

Pour améliorer l’état de conservation des habitats naturels marins le Life Marha appuie les gestionnaires de sites Natura 2000 habitats en mer et lagunes méditerranéennes en :

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Visuel d'illustration du Life Maraa
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  • évaluant le fonctionnement et la mise en œuvre de Natura 2000 en mer afin de proposer des adaptations lorsque cela s’avère nécessaire.
    Exemple : évaluation de la gouvernance de Natura 2000 en mer ;
  • améliorant et complétant les outils à leur disposition pour le développement des compétences, l’acquisition de données et la bancarisation, le suivi des habitats et la sensibilisation.
    Exemples : formations, protocoles de suivi, bases de données, guide de bonnes pratiques de sensibilisation ;
  • apportant des connaissances sur les habitats et les pressions qui s’y exercent.
    Exemples : évaluation des usages et des pressions qui interviennent sur les habitats, évaluation des services écosystémiques des habitats et évaluation de leur état de conservation ;
  • les accompagnant dans la mise en place d’actions concrètes et faveur de préservation des habitats.
    Exemples : mise en place de zones de mouillages et d'équipements légers (ZMEL), développement de sentier sous-marin.

Intégrer les politiques publiques relatives à la mer

Le Life Marha doit agir pour la protection des habitats marins en cohérence avec les autres politiques publiques s’exerçant en mer. À chaque étape, les agents du projet recherchent la plus grande synergie possible avec les politiques sectorielles maritimes. Il s’agit ainsi de veiller à la cohérence des recommandations émises vers les professionnels ou plaisanciers de la mer et renforcer la coordination des services afin de mutualiser réflexions et moyens en matière de suivi et de gestion de l’espace maritime.

Un banc de poissons au milieu d'herbiers de posidonies. Crédit photo : Sandrine Ruitton / Institut Méditerranéen d'Océanologie
Crabe coryste (Corystes cassivelaunus) sur un banc de sable à faible couverture d'eau marine. Crédit photo : Julie Castera
A 35 mètres de profondeur sur le plateau de Rochebonne, un labre Coquette (Labrus mixtus) et des petits tacauds (Trisopterus minutus) évoluent au-dessus d'une roche recouverte d'algue calcaire encroutante (Phymatolithon lenormandii) et d'hydraires plume d'or (Gymnangium montagui). Crédit photo : Yves Gladu

Les partenaires et acteurs

Le Life Marha rassemble des scientifiques et des gestionnaires :

  • l'Office français de la biodiversité dont l’UMS Patrinat, le Centre international de recherche sur l’environnement (sous tutelle principale du CNRS), l’Ifremer, Réserves naturelles de France, le Gis Posidonie, l’Institut des milieux aquatiques et la Tour du Valat agissent à un niveau national ou régional pour produire de la connaissance, des méthodes et des outils ;
     
  • les 6 parcs naturels marins métropolitains (qui font partie de l’OFB), 3 parcs naturels régionaux (Armorique, Golfe du Morbihan et Camargue), le Parc national de Port-Cros, la commune d’Agde sont quant à eux gestionnaires de sites Natura 2000. Ils partagent leur expérience pour faire évoluer les outils et tester, à l’échelle de leur territoire, des solutions concrètes et innovantes.
Le Life Marha rassemble des scientifiques et des gestionnaires.

Au-delà de ce partenariat, l’ensemble des gestionnaires et acteurs des 164 sites Natura 2000 habitats en mer sont concernés et impliqués dans Marha en partageant leurs expériences, en testant et déployant les outils produits.

Un projet élaboré de façon collaborative

En 2016 et début 2017, l’Agence des aires marines protégées (désormais OFB), le ministère en charge de l’environnement et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN, service du patrimoine naturel aujourd’hui UMS PatriNat OFB/MNHN/CNRS) ont construit le projet Marha en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la mise en œuvre de Natura 2000 en mer.

Un atelier national, trois ateliers sur les façades atlantique, méditerranéenne et de la Manche Mer du Nord ont permis de réunir 250 acteurs impliqués dans la mise en œuvre de Natura 2000 en mer, permettant de faire émerger les priorités pour les habitats marins. De plus, le pré-projet (« note conceptuelle ») a été soumis à une consultation publique afin de faire participer au mieux l’ensemble de ces acteurs.

Le budget et les fonds complémentaires

Le projet Marha dispose d'un budget propre de 22,3 millions d'euros.

  • 12,9 millions d’euros = 60% du fond européen Life
  • 8,6 millions d’euros de financement propre des partenaires dont 5 millions de l’OFB
  • 0,8 million d’euros de cofinancement du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Marha doit permettre de garantir une mobilisation optimale de « fonds complémentaires », c’est-à-dire des différentes sources de financements (européens, nationaux, publiques ou privés) qui ne font pas partis du budget propre du Life Marha mais qui servent le même objectif.

11 « fonds complémentaires » ont ainsi été identifiés représentant 50 millions d’euros de financement sur la durée du projet qui permettront de renforcer la stratégie de financement de la politique Natura 2000 en mer et de pérenniser les effets des actions du Life Marha.

Brochure de présentation du Life Marha