Dans les jardins partagés, les habitants d’un quartier ou d‘un village se réunissent pour composer et entretenir ensemble un espace qui leur permet de favoriser la biodiversité là où généralement l’urbanisation prend le pas sur la nature. Pour cultiver fleurs, fruits, légumes et aromates locaux et de saison, les jardiniers utilisent des méthodes respectueuses de l’environnement comme la récupération de l’eau et le compostage.
Ces jardins sont très attractifs pour les insectes pollinisateurs mais aussi pour les espèces souterraines qui y trouvent un habitat idéal en pleine ville. Ces actions conjuguées entraînent un accroissement de la biodiversité, une amélioration de la qualité du sol, de l’air mais aussi de la qualité de vie. En plein été, ces jardins sont des îlots de fraîcheur au cœur de la ville.
Pour aller plus loin :
Chaque année, les chats domestiques – ils sont 20 millions en France dont 8 à 10 millions de chats errants retournés à l’état sauvage - tuent probablement plusieurs centaines de millions de proies. La plupart de celles ramenées à la maison sont des micromammifères tels des mulots, campagnols ou musaraignes. Des petits oiseaux se nourrissant au sol sont aussi tués (verdiers, tourterelles turques, moineaux, merles…), ainsi que des reptiles et, plus rarement, de tout petits animaux (insectes, araignées, escargots…)
Cette prédation à proximité d’espaces protégés ou sensibles est inquiétante. Elle est particulièrement dévastatrice sur les îles, notamment en Outre-mer où des espèces rares d’oiseaux sont décimées et menacées d’extinction. C’est le cas du monarque iphis et du Lori ultramarin de Polynésie Française. Dans les zones périurbaines et habitées, la biodiversité des jardins et des espaces verts déjà fragilisée pourrait alors reculer.
Pour minimiser les conséquences de ces parties de chasse, il existe des solutions. Commencez par stériliser votre chat, cela régulera les populations de chats errants qui ont un niveau de prédation plus important. Nourrissez-le correctement, évitez de le faire sortir la nuit et encouragez les jeux d’intérieur.
Il est aussi possible d’aménager son extérieur. Nichoirs et mangeoires doivent être installés hors de portée des chats. Il existe aussi des répulsifs naturels faits maison et des plantes répulsives qui décourageront votre adorable chasseur et offriront à tous une meilleure cohabitation.
Pour aller plus loin :
Sur terre comme en mer, les déchets abandonnés impactent de plein fouet la biodiversité. En se décomposant, certains déchets libèrent quantité de polluants persistants qui dégradent peu à peu les milieux naturels. Les plantes suffoquent tandis que des animaux meurent d’étouffement, d’intoxication ou de blessures. Par exemple, les tortues marines, oiseaux et mammifères marins se retrouvent immobilisés par des vieux filets, des fils de pêche abandonnés et des sacs plastiques qu’ils peuvent également ingérer. Ces mêmes sacs s’accrochent aussi aux plantes, stoppant leur développement.
Les canettes et bouteilles deviennent des pièges inextricables pour les petits amphibiens. En climat sec, des bouteilles ou morceaux de verre peuvent, par effet de loupe, provoquer des départs d’incendie susceptibles de détruire des forêts et leurs habitants.
Mais ce n’est pas tout, en se dégradant, les plastiques se fragmentent, en particules invisibles à l’oeil nu qui contaminent l’air, l’eau et les sols. Ces particules intègrent alors le cycle de l’eau et la chaîne alimentaire et se retrouvent donc dans nos assiettes et nos verres.
Pas mieux pour les mégots de cigarettes et chewing-gums. Jetés par terre où dans les égouts ils libèrent des substances chimiques toxiques comme de l’arsenic et d’autres polluants persistants qui dégradent le sol. Ingérés, ils sont également nocifs pour les espèces animales. Tous ces détritus représentent des menaces pour la faune, la flore et la santé humaine, en plus de gâcher les paysages. Il est donc important de les jeter à la poubelle de tri adaptée et de ne surtout pas les abandonner par terre ou en mer, dans la nature comme en ville.
Si la plupart des espèces exotiques sont incapables de s’adapter à notre climat, certaines au contraire apprécient les conditions et prolifèrent. C’est le cas des espèces exotiques envahissantes. Une fois installées dans un nouveau milieu, elles perturbent l’écosystème et menacent la biodiversité. Parfois même, les conséquences de la prolifération de ces espèces sont si alarmantes qu’elles mettent en danger l’économie locale ou pire, la santé humaine. C’est pourquoi enrayer leur propagation est devenu un enjeu mondial.
Pour y contribuer, en tant que voyageur, il suffit de respecter quelques règles simples. On ne rapporte aucune espèce dans ses valises et on nettoie tout son équipement de camping. Sacs, vélos, chaussures, vêtements, tout doit être lavé avant leur retour au pays afin d’éviter que des micro-organismes ou des graines ne jouent les passagers clandestins et ne finissent par affecter la biodiversité.
La tortue de Floride et le Tamia de Sibérie, aussi appelé écureuil de Corée, ont été des animaux de compagnie très en vogue. Mais une fois relâchée dans la nature, la tortue de Floride s’est installée dans les lieux de ponte de notre tortue locale, la cistude d’Europe, qui depuis peine à se reproduire. Quant à l’écureuil, il a envahi les forêts d’Ile-de-France. On le suspecte de jouer un rôle de réservoir de la bactérie de Lyme pour les tiques.
Les poissons exotiques ne sont pas non plus inoffensifs. Par exemple, le poisson rouge originaire d’Asie, très gourmand et omnivore, avale tout ce qu’il trouve jusqu’à mettre en péril des écosystèmes entiers. S’il ne faut pas jeter les poissons dans la nature, il en va de même pour le reste de l’aquarium. Les résidus de plantes décoratives, une fois libérés dans le milieu naturel, peuvent s’adapter, se propager et bouleverser l’équilibre de la biodiversité locale. Les élodées sont par exemple capables de former des herbiers si denses qu’elles peuvent colmater des pompes et encombrer des barrages.
La solution pour préserver la biodiversité des milieux naturels est donc de ne pas y introduire d’espèces exotiques car elles peuvent devenir envahissantes. En France, elles sont au nombre de 66 à être réglementées. Il est interdit de les introduire en France, de les transporter vivantes, de les détenir, les échanger ou de les commercialiser.
Les sciences participatives sont une façon de mettre en relation spécialistes et amateurs pour qu’ensemble ils préservent la biodiversité. Comment ? C’est très facile ! Pendant vos promenades, dans votre jardin, observez la nature d’un œil un peu plus attentif et notez suivant un protocole choisi les espèces que vous croisez : oiseaux, mollusques, plantes, insectes, etc. Pas besoin d’être un expert, c’est à la portée de tous. De nombreuses applications existent pour les smartphones.
Envoyez ensuite les informations collectées aux scientifiques du projet afin qu’ils puissent les exploiter et que par la suite de nouveaux observateurs puissent les confirmer. Grâce à toutes ces nouvelles données, ils pourront améliorer leurs connaissances sur la biodiversité, créer un inventaire des espèces, sensibiliser la population aux enjeux et élaborer de nouveaux programmes de recherche. Le constat est simple : plus on en sait sur la biodiversité, mieux on la protège.
Pour aller plus loin :
La fête de la Nature, c’est l’occasion de passer 5 jours à la découverte de la nature et de partir à la rencontre de la biodiversité locale.
Le rendez-vous a lieu chaque année autour du 22 mai, date officielle de la journée internationale de la biodiversité. Partout en France, en métropole comme en outre-mer, à la ville comme à la campagne, des milliers d’ateliers, de manifestations et de rencontres gratuites sont organisées par les associations de conservation et d’éducation à la nature, des gestionnaires d'espaces protégés, des collectivités et particuliers. Une façon d’expérimenter la biodiversité autrement. Vous aussi vous pouvez prendre part aux festivités et proposer une animation. Que vous soyez botaniste, apiculteur, propriétaire d’un petit potager bio, bricoleur d’abris à oiseaux ou amoureux des balades en forêt, venez partager votre savoir et votre passion.
Pour aller plus loin :
Dans la plupart des produits de beauté on compte une multitude de produits chimiques, conservateurs, parfums de synthèse, tensioactifs, etc. Des produits que l’on retrouve aussi dans les détergents qui ne sont pas biodégradables et donc forcément nocifs pour la biodiversité. Une fois charriés par les eaux usées, tous ces produits rejoignent les milieux aquatiques naturels et les polluent.
Mais comment passer aux cosmétiques naturels ? Préférez le savon de Marseille pour vous laver puis hydratez votre peau avec de l’huile végétale. Mais il existe plein d’autres astuces ! Par exemple, une décoction de camomille et de bleuet nettoie parfaitement la peau tandis que le son d’avoine ou de blé fait un excellent gommage. Vous pourriez même fabriquer votre dentifrice ou votre déodorant. Attention cependant aux huiles essentielles qui contiennent des principes actifs nocifs si rejetés dans la nature.
Pour aller plus loin :
Pour une partie de pêche de loisirs réussie, il est important de respecter quelques règles afin de préserver les milieux naturels et leurs habitants. Avant de commencer, informez-vous sur la réglementation en vigueur car elle varie selon les saisons, les départements ou les sites. Notez bien les outils, les périodes, les tailles minimales de capture, les quantités maximales que vous pouvez pêcher ou ramasser et les zones où la pêche est autorisée. Une fois sur place, veillez bien à relâcher directement les poissons ou crustacés trop petits et à ne pas en emporter plus que ce que vous pourrez consommer.
Lorsque cela est possible, privilégiez les techniques de pêche douces (pêche au trou ou au sel en pêche à pied, bâton de bois pour le poulpe). Le ratissage des estrans nuit à la survie des jeunes bivalves et la pérennité des herbiers. De même, casser un récif pour attraper des poulpes détruit l’habitat dans lequel pourrait se nicher un autre poulpe à la prochaine marée. Par ailleurs, veuillez à ramassez les lignes cassées, plombs et hameçons, source de blessure et de pollution.
Enfin, avant de partir, prenez soin de bien remettre en place les rochers que vous avez pu déplacer. Ils sont essentiels à la biodiversité car ils abritent de nombreuses espèces, dont certaines sont microscopiques et qui craignent la lumière du soleil. Ne sortez pas les organismes de l’eau comme les coquillages, oursins ou étoiles de mers pour les voir de plus près ou à but décoratif !
Pour aller plus loin :