La mode est l’une des industries les plus polluantes au monde, juste après le secteur pétrolier. L’essor de la fast fashion – production rapide et à bas coût – aggrave cette tendance. Nos choix vestimentaires ont un impact sur la biodiversité, l’eau, le climat et même sur notre santé. Le coût environnemental est considérable et ce sont par nos modes de consommation de l'habillement que nous pouvons agir.
Comme pour tout geste de consommation, je peux suivre la règle des 4R (dans cet ordre) :
La règle des R peut s’appliquer dans tous les domaines de la consommation (alimentation, hygiène et cosmétique,…).
Je suis aussi attentif aux labels qui assurent le respect de certaines normes environnementales (par exemple l’Ecolabel NF200). Pour m’informer sur les labels pour chaque catégorie de produit : https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/labels-environnementaux
❤️ Je prends soin de ma santé
En évitant les vêtements contenant des substances chimiques nocives (teintures, métaux lourds, perturbateurs endocriniens…), je protège ma peau et ma santé au quotidien.
💲 Je fais des économies
Entretenir et réparer ses vêtements prolonge leur durée de vie.
🦋 Je protège la biodiversité
En choisissant des vêtements en fibres naturelles labellisées ( coton, lin, chanvre, laine, etc ) ou en matière recyclée, je limite la déforestation, l’utilisation de pesticides et la pollution des milieux naturels.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
- Acheter moins de vêtements neufs, c'est diminuer indirectement les prélèvements d’eau douce nécessaires à la culture du coton et à la fabrication textile.
- Acheter des textiles sans substances toxiques me permet de limiter la pollution des eaux usées au lavage, notamment par les microfibres plastiques.
- Lavez à basse température et utilisez une lessive avec un label écologique. Le lavage des vêtements en matières synthétiques comme le nylon, le polyester, l’acrylique ou l’élasthanne libère des microparticules de plastique dans les eaux usées.
La production de nos vêtements génère, à l’échelle mondiale, de lourds impacts environnementaux tout au long de la vie de nos habits : production des matières premières, fabrication, transport, entretien, déchets…
Le 14 mars 2024, l'Assemblée nationale a adopté, avec modifications et à l'unanimité, en première lecture la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, dite loi de lutte contre “fast-fashion”. Celle-ci n’est pas encore votée (Mise à jour le 21/05/2025)
Oxfam France dispose de 6 bouquineries et friperies solidaires à Paris, Lille et Strasbourg, qui permettent d’allier action solidaire et plaisir de l’achat.
Pour aller plus loin
Vous mangez de la viande à tous les repas ? Vous vous définissez comme flexitarien, végétarien, vegan ? Vous vous considérez “sans étiquette” ? Avez-vous une idée de votre consommation de protéines animales ? Ce n’est pas toujours simple de s’y retrouver. Pourtant, nos choix alimentaires et notamment notre consommation de produits d’origine animale ont un impact réel sur la biodiversité, le climat, les sols et notre santé.
🦋 Je protège la biodiversité
Réduire la viande limite la déforestation à l'international et protège les habitats de la faune.
❤️ Je prends soin de ma santé
Moins de viande, c’est moins de risques pour le cœur et plus de fibres et nutriments essentiels. Des apports protéiques plus variés, c’est une alimentation plus complète pour notre organisme.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
Réduire l’élevage intensif, c’est limiter la pollution des sols et des rivières. Augmenter la part de légumineuses dans nos assiettes, c’est choisir une source de protéines plus économe en eau.
💲 Je fais des économies
Les protéines végétales (lentilles, pois chiches, haricots…) coûtent beaucoup moins cher que la viande ou le poisson.
🌡️ Je limite le changement climatique
Réduire la viande diminue les émissions de gaz à effet de serre.
Afin de répondre à la surconsommation des pays développés, nous avons créé une production alimentaire massive et intensive. Aujourd'hui, nous en évaluons les conséquences, mais aussi les solutions pour redonner une chance aux cycles naturels des cultures. Pour cela, les consommateurs ont un rôle à jouer.
C’est particulièrement vrai pour notre consommation de protéines d’origine animale, qui a un impact majeur sur l’environnement. Pour nourrir les animaux des élevages industriels, il faut cultiver du soja et des céréales à très grande échelle, ce qui contribue :
En surexploitant certaines espèces (un français surconsomme du saumon, du thon...), la pêche industrielle appauvrit les océans et perturbe les équilibres marins.
L’eau également est mise à mal. Utilisée en grandes quantités pour arroser les cultures servant à nourrir les animaux d’élevage, elle est aussi polluée par les pesticides et les nitrates.
Les labels et signes de qualité, d’origine de nos aliments. Consultez cette infographie du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour une vue d'ensemble.
Pour aller plus loin
Poisson sauvage, d’élevage, surexploitation, pêche illégale, labels… on se sent parfois perdu en tant que consommateur. Comment manger des produits de la mer sans détruire les océans ?
En diversifiant ce qu’on mange, et en respectant les saisons de pêche, on permet aux espèces marines de se régénérer. Et on contribue à un océan plus vivant.
🦋 Je protège la biodiversité
En diversifiant les espèces consommées et en respectant leur saison, je réduis la pression sur les espèces menacées et j’aide les écosystèmes marins à rester équilibrés.
👶 Je pense aux générations futures
En mangeant de manière plus responsable aujourd’hui, je participe à la préservation des ressources marines pour demain.
❤️ Je prends soin de ma santé
💧 Je préserve la qualité de l’eau
En soutenant des pratiques de pêche durables, je contribue à limiter la pollution des milieux marins et les dommages aux fonds océaniques.
Depuis les années 50, on assiste à une forte augmentation de la consommation de poissons, si bien qu'aujourd'hui, dans le monde, une personne consomme près de 20 kilos de poissons par an. Or, si l’on met de côté l’aquaculture, la pêche s’approvisionne d’espèces sauvages qui se reproduisent naturellement. Leur surconsommation peut donc encourager leur surexploitation. Certains poissons sont consommés en excès, d’autres sont oubliés, et beaucoup sont pêchés hors saison, au moment où ils se reproduisent — ce qui empêche les populations de se renouveler. L’aquaculture a aussi des impacts importants sur la biodiversité notamment la pollution des eaux à cause des rejets, la surpêche ou l’agriculture intensive pour produire de la nourriture ou encore la destruction d'habitats.
Les principaux impacts de la surpêche :
En quoi diversifier notre consommation de produits de la mer aide la biodiversité ?
Le consommateur doit disposer de plusieurs informations sur les produits de la mer et issus d’élevage lors de l’achat. Doivent notamment figurer pour les produits non transformés : le nom scientifique, la méthode de production (pêché, pêché en eaux douces ou élevé), la zone de pêche FAO ou le pays d’élevage, la catégorie de l’engin de pêche (senne, chalut, filet maillant…)
> Ethic Ocean accompagne les acteurs de la pêche (pêcheurs, distributeurs, poissonniers, restaurateurs…) vers des pratiques plus durables.
Pour aller plus loin
Que deviennent nos eaux usées ? L’eau de notre vaisselle dans l’évier, l’eau de notre douche, l’eau qui s’évacue de notre lave-linge… : ce sont les eaux usées. Après traitement dans une station d’épuration, elles retournent aux rivières et enfin dans les océans. Ce qui s’échappe de nos maisons dans ces eaux usées aura donc un impact sur les milieux aquatiques et la biodiversité associée. À quoi doit-on être attentif pour ne pas rejeter des produits néfastes dans nos eaux usées ?
🦋 Je protège la biodiversité
Je limite les pollutions invisibles (médicaments, microplastiques) qui perturbent la reproduction des espèces et fragilisent les milieux.
❤️ Je prends soin de ma santé
Des eaux mieux traitées, c’est aussi moins de risques pour notre santé, notamment en cas de baignade, de consommation d’eau ou de présence de résidus dans la chaîne alimentaire.
💧 Je préserve la qualité de l’eau
Je participe à préserver nos ressources en eau potable, aujourd’hui fragilisées par la pollution diffuse.
💲 Je fais des économies
Moins de produits toxiques utilisés ou mal jetés, c’est moins de coût d’achat puis moins de coût de traitement pour les collectivités… et donc pour les citoyens.
D’où vient l’eau qui arrive à nos robinets ? Quels circuits suivent les eaux usées qui repartent dans nos canalisations ?
Avant d’arriver dans nos maisons, l’eau est tout d’abord captée, dans les nappes phréatiques ou dans des rivières. Puis elle subit des contrôles et des traitements pour la rendre potable et conforme aux normes. L’eau est alors éventuellement stockée puis distribuée, elle coule tous les jours, 24h/24 à nos robinets.
Après notre douche, le cycle du lave-linge ou une vaisselle, les toilettes, l’eau rejoint les canalisations d’évacuation puis une station d’épuration où elle sera dépolluée avant de retourner dans le milieu naturel. Toutefois, certains de nos déchets et produits posent problème dans ce circuit :
Nos stations d’épuration nettoient l’eau, mais elles ne peuvent pas tout filtrer. Des résidus de médicaments, de produits ménagers ou de bricolage peuvent passer à travers, se retrouver dans les rivières et nuire à la vie aquatique.
Par exemple, certains médicaments perturbent le système hormonal des poissons, affectant leur reproduction. Des produits comme l’eau de Javel ou les désinfectants trop concentrés peuvent tuer les micro-organismes utiles à la décomposition naturelle de la pollution. Quant aux produits chimiques (peintures, solvants, huiles...), ils sont toxiques et peuvent provoquer la mort de poissons ou d’invertébrés aquatiques même à faibles doses.
L’urbanisation croissante détruit et fragmente les habitats naturels des espèces, perturbant ainsi la biodiversité. C’est l’une des principales menaces qui pèsent sur la flore. Si les collectivités doivent se mobiliser pour préserver, développer et restaurer la biodiversité sur leurs territoires, vous pouvez également agir chez vous. Un mur de pierre peut tout à fait héberger quelques mousses, plantes à fleurs et fougères, surtout si c’est un mur de pierres sèches présentant des ouvertures et micro-cachettes nombreuses. Une mare offre un havre de paix aux plantes aquatiques. On peut également envisager de végétaliser son toit avec des plantes locales de prairies sèches comme l’orpin, le brome ou l’origan.
Même les très petites surfaces contribuent à l’effort et favorise les continuités d’un espace végétalisé à un autre. Une jardinière de fleurs nourricières en bordure de fenêtre ou sur un balcon, c’est déjà un premier geste. Vous pouvez aussi végétaliser votre terrasse avec des arbustes en pot. N’hésitez pas à varier les espèces, les couleurs, les senteurs, les tailles. Toutes ces initiatives participent à l’effort collectif, favorisent la biodiversité et offrent à chacun un petit coin de nature.
En multipliant ces actions, on réconcilie durablement urbanisation et biodiversité.
Pour aller plus loin :
Nos produits ménagers regorgent de substances chimiques nocives pour notre santé et pour l’environnement. La plupart d’entre eux contiennent notamment du formaldéhyde, une substance cancérigène. Lessives, déboucheurs, liquides vaisselle ou autre, tous les produits ménagers finissent par rejoindre les eaux usées domestiques en direction des stations d’épuration, incapables de stopper leur progression. En effet, toutes les molécules chimiques toxiques n’y sont pas éliminées et sont donc rejetées dans les milieux naturels contaminant les eaux, les sols et leurs habitants.
Aucun produit n’est sans impact. Un premier geste serait de privilégier des produits portant des écolabels. Bien que moins polluant, ils contiennent encore de nombreuses molécules issues de la pétrochimie. Le mieux est donc de créer soi-même de quoi nettoyer sa maison en utilisant des produits aussi naturels qu’efficaces comme le savon noir, le bicarbonate de soude, le citron ou le vinaigre blanc et de les parfumer avec des huiles essentielles.
Nos smartphones contiennent de nombreux minerais et métaux. Certains rares comme le lithium, précieux comme l’or et des métaux de base comme le cuivre ou le fer. Mais les mines ne sont pas inépuisables et partout dans le monde leur exploitation cause la contamination des sols et de l’eau, la destruction des écosystèmes, ainsi que l’épuisement de ces ressources. Vient ensuite la fabrication qui, comme toute industrie, requiert de l’énergie. Enfin, le transport de ces smartphones flambants neufs vers nos magasins pollue à son tour et émet du CO2. Plus l’appareil est sophistiqué, plus l’impact environnemental est grand.
Afin de limiter la production de ces smartphones, il nous faut changer notre réflexe d’achat lors de la sortie de nouvelles générations. Privilégiez donc la réparation et l’entretien de vos téléphones pour allonger leur durée de vie. Idéalement, il faudrait garder un smartphone au moins 5 ans pour amortir l’impact de sa fabrication.
Les éclairages extérieurs engendrent une pollution lumineuse qui a de nombreux effets dévastateurs sur la biodiversité. Attirés par les lampadaires, les insectes volants peuvent mourir d'épuisement ou de collision et cessent de transporter les pollens. Les tortues marines qui naissent sur les plages se dirigent vers la ville plutôt que vers l’océan.
Par ailleurs, la lumière artificielle crée un halo de lumière, amplifié par la pollution atmosphérique, que l’on peut voir à plusieurs milliers de kilomètres de distance. Ce halo masque le ciel étoilé utilisé par de nombreuses espèces pour se déplacer la nuit, comme les oiseaux en migration qui se retrouvent alors privés de leur repère.
La lumière artificielle fragmente aussi les milieux naturels créant de ce fait des barrières que certains animaux sont incapables de franchir. Leur territoire se retrouve morcelé et ils s'isolent de leurs congénères. Enfin, l’éclairage perturbe les rythmes biologiques des animaux diurnes et nocturnes et aussi des plantes.
Limitez vos éclairages extérieurs et orientez-les vers le bas. Et bien sûr, n’oubliez pas de les éteindre quand vous n’êtes pas dehors; Je peux également discuter avec mes voisins et avec les services de ma commune pour que l'éclairage public soit réduit dans les endroits où cela est possible.
Ce n’est pas parce qu’une plante exotique est belle qu’elle est inoffensive. Certaines mettent la biodiversité en péril. Leur forte capacité d’adaptation leur donne l’avantage sur les plantes locales jusqu’à les anéantir. Les conséquences de l’introduction et de la propagation de ces plantes exotiques envahissantes sont si alarmantes qu’elles sont devenues un enjeu mondial. En France, la réglementation liste actuellement 36 espèces végétales interdites et retirées de la vente.
D’autres plantes exotiques envahissantes très présentes dans nos jardins ne font pas encore l'objet d'une réglementation mais justifient qu’on y soit attentif pour éviter toute propagation. Parmi elles on trouve les renouées d’Asie, les griffes de sorcières, l’herbe de la Pampa, plusieurs espèces d’acacias, de rhododendrons et les bambous.
Pour aller plus loin :